dimanche 9 novembre 2014

Il court, il court, le Sarko

Les Français auront-ils une fois encore, une fois de trop la mémoire courte ? Prions le ciel qu’ils ne confondent pas politique et show-business.   
« Souveraineté du peuple… Indépendance nationale… Sursaut républicain… Abolition des accords de Schengen… Réduction des compétences de l’Union européenne… Retour de l’honnêteté… » À ce vocabulaire et à ces thèmes, le connaisseur moyen de la vie politique française n’aura pas eu de peine à reconnaître le discours d’un orateur « populiste », puisque c’est ainsi que les médias persistent à qualifier avec mépris ceux qui ont l’outrecuidance de défendre la cause du peuple et de prendre le parti de la France.

samedi 1 novembre 2014

Sarkozy : après le "mini-traité" le "mini-mariage" ?

Lu dans Les 4 Vérités :
"Je m’étonne que tout le monde s’intéresse encore au programme de Nicolas Sarkozy et que tant de personnalités à droite cherchent à peser sur les orientations de sa campagne. L’expérience nous a pourtant démontré, pour lui comme d’ailleurs pour beaucoup d’autres, que ce qu’il dira pour être élu n’aura qu’un seul but : être élu. Cela n’aura aucune incidence sur ce qu’il fera ensuite et qui seul nous importe. Ne lui demandez pas trop tôt de prendre des positions tranchées. Il se réserve de le faire plus tard, à quelques mois, voire à quelques semaines de l’échéance, c’est-à-dire lorsqu’il pourra apprécier ce que sera l’opinion des électeurs le jour où ils mettront leur bulletin dans l’urne. Ce moment approche, mais il n’est pas encore arrivé ; les Français sont si changeants ! On comprend ainsi sa réticence vis-à-vis des primaires. Elles l’obligeront à se dévoiler prématurément. Et, si près du scrutin, il ne pourra ensuite se déjuger sans dommage.
S’il était un véritable homme d’État, ayant une claire vision de la société, de la France et du monde, animé de solides convictions, il aurait, de son exil politique, joué les oracles, tracé la voie, arbitré les grands débats nationaux. Sa voix aurait porté, il se serait élevé, bien plus qu’en distillant de petites confidences assassines sur tel ou tel. Mais il aurait risqué de n’être pas, le moment venu, en phase avec les Français. Ce qui compte pour lui, répétons-le, c’est, le jour de l’élection, de pouvoir dire aux électeurs, avec l’accent de la plus authentique sincérité, ce qu’ils souhaitent entendre, tout ce qu’ils souhaitent, rien que ce qu’ils souhaitent. En attendant, il amuse la galerie. Et, si la question est trop brûlante, les citoyens trop divisés sur le sujet, il usera de son extraordinaire habilité verbale. Il biaisera.
Gageons, par exemple, que sa position sur le mariage des homosexuels est définitive, parce que les opinions, à droite et au centre, sont partagées sur l’opportunité de son abolition pure et simple. Cette position rappelle furieusement celle qu’il prit en 2007 à propos de la Constitution européenne : il promit de la « renégocier », pas de l’enterrer, ce que, pourtant, un référendum avait fait. De même, aujourd’hui, il évoque une « réécriture » de la loi Taubira. Nous aurons donc, s’il est élu, un « mini-mariage » des homosexuels, comme nous avons eu un « mini-traité », celui de Lisbonne, c’est-à-dire le même, sans changement, à quelques virgules près. Sans le nom peut-être ? C’est tout ce que nous pouvons espérer. Pourquoi diable veut-on faire dire aux candidats ce qu’ils ne veulent pas dire ? Si, déjà, ils ne tiennent pas les promesses qu’ils font spontanément, qu’en sera-t-il de celles qu’on leur aura arrachées ? Exiger de Nicolas Sarkozy tel ou tel engagement qu’il nous plairait d’entendre et que, probablement, il prendra si les sondages l’y poussent avec insistance, ce n’est pas autre chose que le supplier de nous faire cocus. Est-ce cela que nous voulons ?"
Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

vendredi 31 octobre 2014

Délinquance : Sarkozy récidive avec les détournements de chiffres

C'est un chiffre que le ministre de l'intérieur d'alors, président de la République d'ensuite et actuel candidat de l'UMP aime répéter à l'envi pour appuyer ses argument en faveur d'une fermeté accrue en matière de récidive. Lors de son meeting à Marseille pour la présidence de l'UMP, mardi 28 octobre, Nicolas Sarkozy a affirmé que la moitié des faits de délinquance étaient réalisés par un même petit nombre de personnes.
Ce qu'il a dit :
« 5 % des délinquants font 50 % de la délinquance. »
POURQUOI C'EST FAUX
Disons-le tout de suite : un tel chiffre n'existe pas dans les statistiques de la délinquance. Nicolas Sarkozy fonde son argumentation sur une étude sociologique datant de... 2001, reprise dans un rapport du Sénat en 2002.
Sebastian Roché, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), avait interrogé, de manière anonyme, 2 300 jeunes de 13 à 19 ans dans les agglomérations de Saint-Etienne et de Grenoble. Il en était ressorti que 74 % des jeunes interrogés reconnaissaient avoir commis un acte de délinquance (dégradation, fraude dans les transports en commun, vol, agression, trafic, etc.). Parmi eux, 5 % commettaient 68,5 % des actes (48 % des petits délits, 86 % des délits plus graves et 95 % du trafic).
Le chercheur a été entendu par la commission d'enquête sur la délinquance des mineurs, dont le rapport a été publié en juin 2002. Il y est mentionné que Sebastian Roché évoque la « théorie des 5 % », le rapport concluant que « 5 % des jeunes commettent 60 à 85 % des infractions ».
Ce chiffre est déjà aléatoire. Comme l'avait calculé le journal Libération dans un article en 2012, pendant la campagne présidentielle au cours de laquelle Nicolas Sarkozy avait affirmé la même théorie qu'à Marseille le 28 octobre, 5 % des jeunes interrogés les plus « actifs » ont commis 9 255 actes de délinquance sur 20 671, soit environ 45 %.
Extrapolation
Mais surtout, après la première mention de ce chiffre par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne de 2007, Sebastian Roché lui-même l'a réaffirmé au Monde en 2007, la conclusion des 5 % s'appliquait « à une classe d'âge [13-19 ans] et non [aux] délinquants qui ont déjà commis un délit ». Une nuance pour le moins importante.
28,3 % Le candidat de l'UMP relève toutefois un sujet qui n'est pas anodin : une partie des délinquants a effectivement déjà été condamnée par le passé. C'est ce que mesure le « taux de réitération », donné chaque année par le ministère de la justice – qui ne prend en compte que les condamnations connues lors des cinq années précédentes pour les auteurs de délits (et non de crimes). En 2012, derniers chiffres disponibles, 28,3 % des auteurs de délits avaient déjà été condamnés au cours des cinq années précédentes ; 5,7 % des criminels (condamnés pour homicides volontaires, crimes sexuels ou vols criminels) étaient en état de récidive légale.
Ces chiffres sont encore incomplets, n'intégrant pas, notamment, les nombreuses affaires où l'auteur du crime ou du délit n'a pas été retrouvé. En 2012, le taux d'élucidation était ainsi de 70 % pour les atteintes à l'intégrité physique, 48 % pour les escroqueries et… 14 % pour les atteintes aux biens. Mais rien ne permet de dire que 50 % des faits de délinquance sont commis par 5 % des délinquants.
source : Le Monde.fr 

dimanche 26 octobre 2014

Malgré les soutiens de Hollande, Valls et Sarkozy, la pièce de théâtre de BHL est un échec



BHL-hotel-europe-hollande
La nouvelle pièce de théâtre de Bernard-Henri Lévy, Hôtel Europe, adaptation du livre éponyme, bénéficiait dès le départ du soutien de tous les réseaux de la BHL connection. François Hollande, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy ont notamment payé de leur personne en s’affichant aux premières représentations. Et les médias du système en rajoutaient en affirmant, comme Le Point, qu’Hôtel Europe affichait complet.
Photo Yann Revol
Pourtant, lancée le 11 septembre et initialement programmée jusqu’au 3 janvier 2015, la pièce Hôtel Europe cessera les représentations le 16 novembre, faute de public. De profundis.

samedi 25 octobre 2014

Sarkozy ne sait pas où il habite

"Il ne sait pas où il habite, Sarkozy. Soit il vient au centre, à la place de Juppé mais les gens préfèreront l’original à la copie, c’est-à-dire le vrai fils de Chirac au fils rebelle, soit il revient, c’est ce qu’il a fait à Nice cette semaine, sur un discours un peu dur sur l’immigration et, dans ce cas-là, il rappelle aux électeurs de gauche qu’il n’est pas centro-compatible mais est-ce qu’il va récupérer les électeurs populaires de Marine Le Pen ? Moi, je pense que c’est fini. Je pense qu’il ne les récupérera pas. Je pense que les gens ont compris que ce qu’il a raté entre 2007 et 2012 jusqu’à l’entre-deux tours de 2012 où il n’a pas osé annoncer un référendum sur l’immigration, pour ne pas faire de la peine à Nicolas Domenach… Il ne retrouvera jamais les suffrages populaires qui ne lui font plus confiance donc il est en apesanteur, c’est ça le problème !"

À l'UMP, l'immigration au cœur du débat

Nicolas Sarkozy a développé ses propositions en la matière cette semaine, avant que François Fillon propose les siennes tandis qu'Alain Juppé durcit le ton.
«L'Immigration ne doit pas être un sujet tabou, mais un sujet majeur, car elle menace notre façon de vivre.»Lors de son déplacement à Nice mardi, Nicolas Sarkozy a planté le décor: en campagne pour la présidence de l'UMP, l'ancien président de la République a longuement fait état de son analyse et de ses préconisations concernant la régulation des flux migratoires. Pour faire la différence avec ses concurrents Bruno Le Maire et Hervé Mariton dans le scrutin interne du 29 novembre? En partie, car le public réuni à l'Acropolis l'attendait sur ces questions et que le thème peut mobiliser en sa faveur.
Mais ce n'est pas le seul objectif que vise Sarkozy. Dans la course pour la candidature à la présidentielle, il entend également s'imposer comme le meilleur dans cette partie face à Alain Juppé, François Fillon ou Xavier Bertrand. «Son idée est d'être là où se trouvent les préoccupations des Français et les attentes sur les questions liées à l'immigration sont plus fortes que jamais, plus fortes encore qu'en 2007 ou en 2012», explique Brice Hortefeux. L'ancien ministre de l'Intérieur constate qu'à l'UMP «le constat est partagé et les préconisations communes, même s'il y a certaines nuances d'approches».
Des «nuances»? Les sarkozystes ne se lassent pas de souligner que dans Les Douze Travaux de l'opposition, ouvrage collectif confié aux leaders de l'UMP*, les questions d'immigration ont été confiées à Alain Juppé et que l'ancien premier ministre les traite au détour d'un chapitre intitulé «L'identité heureuse». «C'est un concept d'il y a vingt ans, trente ans même, ironise un sarkozyste. Pas vraiment à la hauteur des défis du moment.»
Schengen et l'aide médicale d'État en question
Les proches du maire de Bordeaux défendent à l'inverse que l'immigration n'est «pas un sujet isolé de tout contexte» et que le thème «mérite mieux que des effets d'estrade». Quant aux fillonistes, ils jugent «le discours de Nice assez convenu, pas très précis» ; «or ce n'est pas sur les slogans que les Français trancheront mais sur le réalisme des propositions et la crédibilité de celui qui les défend».
Dans le détail de leurs propositions connues, les concurrents à l'investiture pour 2017 ne diffèrent pourtant pas vraiment. L'ancien président évoque «un nouveau Schengen»? Juppé veut le «changer» parce qu'il «ne marche pas». Fillon souhaite, lui, un «Schengen II». Le maire de Bordeaux préconise que «le Parlement vote chaque année des quotas» pour l'immigration légale? Fillon avait défendu la mesure pendant la dernière campagne présidentielle et encore cet hiver quand la Suisse a adopté une limitation équivalente. Quant à Sarkozy, il avait relancé en 2011, à l'Élysée, cette proposition qu'il défendait déjà en 1991, quand Charles Pasqua en avait fait l'un de ses chevaux de bataille.
Et l'aide médicale d'État, accordée aux étrangers en situation irrégulière sous condition de résidence et de ressources? S'opposant à sa suppression préconisée par Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy l'avait défendue en 2012 estimant qu'il s'agissait de «l'honneur» de la France. Deux ans et demi plus tard, il juge maintenant qu'il s'agit d'un «luxe» que «nous ne pouvons plus nous offrir». Alain Juppé propose lui de l'encadrer avec «un agrément préalable pour les soins coûteux programmés» et François Fillon de la restreindre en en faisant un «dispositif d'exception». Malgré la similitude des positions, le débat est loin d'être épuisé à droite. «J'espère que Nicolas Sarkozy reviendra régulièrement sur ces sujets», explique Brice Hortefeux dans un vœu qui ressemble fort à une prédiction.
Réforme du droit d'asile
François Fillon prépare de son côté, avec le député Éric Ciotti, l'ancien préfet Patrick Stefanini et plusieurs hauts fonctionnaires ou spécialistes, le corpus de ses mesures sur l'immigration. Début novembre, l'ancien premier ministre devrait exposer «très concrètement» ses préconisations en matière de quotas, de modulation des prestations sociales ou de modifications des conditions d'acquisition de la nationalité. Des annonces qui devancent un déplacement dans les Alpes-Maritimes, vraisemblablement à Menton, «où plus de 20 000 interpellations d'immigrés clandestins ont été enregistrées depuis mars», expliquent ses proches.
Alain Juppé, lui, continue de muscler son discours depuis sa contribution sur «l'identité heureuse». Début octobre, lors de sa prestation à «Des paroles et des actes», il avait suggéré un encadrement plus strict du regroupement familial et une réforme du droit d'asile. Mais avant de se prononcer plus précisément, il entend laisser la parole aux Français qui sont invités à apporter leurs idées sur sa «plateforme d'initiatives citoyennes» lancée jeudi.
Jean-Baptiste Garat
Notes : * «Les Douze Travaux de l'opposition», Flammarion, 240 p., 15 euros.
source : Le Figaro :: lien

jeudi 23 octobre 2014

Les duettistes Valls Sarkozy, champions de la « taqiya »

Chacun a le droit de critiquer l’entreprise Total et les orientations de sa direction. Pour autant, Gérard Filoche membre du Bureau national du PS, a prouvé  qu’il était un grossier personnage en ne respectant pas le temps élémentaire du recueillement, en accablant sur tweeter son PDG Christophe de Margerie. Il l’a traité notamment de «suceur de sang» le jour même ou l’on apprenait son décès dans un accident sur un aéroport moscovite, à son retour d’une réunion avec le Premier ministre russe Dimitri Medvedev. L’ensemble de la classe politique française a rendu hommage au patron de Total. Vladimir Poutine a salué mardi la mémoire « d’un vrai ami de la Russie » ainsi que Gennady Timchenko avec lequel il avait noué de profonds liens d’amitiés et qui co-présidait avec le patron français le conseil économique de la chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCIFR). M. Timchenko est le co-propriétaire du groupe gazier privé Novatek, qui en partenariat avec  Total a lancé un immense chantier dans l’Arctique. Une dépêche de l’agence Ria Novosti a rappelé que M. de Margerie « critiquait le conflit en Libye et les sanctions antirusses. Désormais, Moscou a perdu un canal de liaison informel important avec l’élite politique et d’affaires européenne…».
 Gérard Filoche ex responsable de la LCR qui comme beaucoup d’anciens trotskistes a trouvé le gîte et couvert au PS, s’est attiré les foudres de Manuel Valls pour son tweet (« il ne mérite pas d’être au PS »), tandis que le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis indiquait que cet apparatchik  sera bientôt convoqué par la Haute autorité du parti chargée des questions d’éthique.
 Un moindre couac certes pour le PS et le gouvernement au regard de la montée en puissance de la fronde contre sa propre politique. 39 députés socialistes se sont abstenus mardi sur le budget 2015 –des « Prophètes de malheur » selon  le secrétaire d’État à la Réforme de l’ÉtatThierry Mandon-, dont les anciens ministres Benoît Hamon (Education) , Aurélie Filippetti(Culture), Delphine Batho (Ecologie) et l’ «alliée» écolo-gauchiste Cécile Duflot (Logement).
 Le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture,  Stéphane Le Foll,  a invité M.  Hamon à «(quitter) le Parti Socialiste » ce dernier ayant  affirmé que la politique de l’exécutif « menace la République » et mène vers un « immense désastre démocratique »  en 2017.
 Jean-Christophe Cambadélis, lui, n’a pas incité Benoit Hamon à quitter le PS mais  lui rétorque que « le danger pour la République, ce n’est pas le PS, c’est le FN. » Dialogue de sourds  puisque c’est bien la politique menée par le gouvernement Valls que les frondeurs considèrent comme précipitant le passage au vote  FN des électeurs des classes moyennes rejoignant ainsi celui des classes populaires….
Jean-Luc Mélenchon, rigolard s’est empressé de son côté proposer d’ouvrir «un camp de réfugiés», d’offrir gracieusement «l’asile politique » à ces  frondeurs, proposant à  Filoche et Hamon de  rejoindre le Parti de Gauche.
 Il est aidé dans sa stratégie de débauchage  par le Premier ministre qui dans un entretien accordé auNouvel Obs  publié mercredi se dit, «pourquoi pas»,  favorable à un changement de nom du Parti socialiste (M. Cambadélis y est opposé) qui symboliserait son souhait d’acter dans les faits le virage idéologique  de la gauche de gouvernement, d’«en finir avec la gauche passéiste».
Prenant bien soin de ne pas utiliser le qualificatif socialiste et anticipant la disparition de François Hollande de la présidentielle de 2017, M. Valls propose de «bâtir une maison commune» de «toutes les forces progressistes», celle d’une  gauche «pragmatique, réformiste et républicaine». «La gauche qui renonce à réformer, qui choisit de défendre les solutions d’hier plutôt que de résoudre les problèmes d’aujourd’hui, cette gauche-là se trompe de combat», estime notre spécialiste de l’enfumage. Comprendre  surtout dans sa bouche qu’hors la fuite en avant euromondialiste il n’y a point de salut.
 Un constat que Nicolas Sarkozy fait également sien, lui qui veut aussi changer le nom discrédité de l’UMP mais qui,  enregistrant le succès phénoménal du livre de Zemmour -qui vaut tous les sondages-,  a tenu un discours ciblé sur l’immigration mardi soir à Nice.
 « Tu as de la chance, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir. » Cette remarque de M. Sarkozy à Philippe de Villiers, rapportée par Eric Branca et Arnaud Folch dans leur ouvrage consacré au créateur duPuy-du-Fou, pose le personnage.
 Mais mardi soir, le mari de Carla Bruni avait endossé le costume du patriote vigilant :  « les Français veulent rester en France, que la France ne ressemble pas à un autre pays. Nous voulons bien accueillir les autres, mais nous ne voulons pas changer notre pays». «Nos valeurs doivent être défendues, face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident».
 Un proche de l’ex chef de l’Etat, le député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé vient aussi opportunément de rendre son rapport cette semaine sur le radicalisme islamique dans les prisons françaises. « Alors qu’environ 60 % de la population carcérale en France, c’est-à-dire 40 000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane relateLe Figaro,  la radicalisation islamiste est aujourd’hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus» constate notamment l’étude de M. Larrivé.
 Il affirme que «les signes extérieurs de radicalisation (dans nos prisons)  ont presque totalement disparu, laissant la place à une radicalisation et à un prosélytisme beaucoup plus discrets et, partant, plus difficiles à repérer et précise que cette stratégie de dissimulation ou de camouflage est théorisée par certains radicaux sous le nom de Taqiya.»
 Fort bien mais faut-il rappeler à M. Larrivé qui critique aujourd’hui dans ce même rapport  le laxisme de la réforme pénale de Mme Taubira  que la loi sur les peines planchers du précédentgouvernement Fillon  -qui peuvent être assorties en tout ou partie du sursis…- était sans effetpuisque le texte comporte une dérogation de «circonstances exceptionnelles» systématiquement appliquée par les juridictions (loi du 10 juillet 2007)?
 Faut-il encore lui rappeler que c’est Nicolas Sarkozy qui a supprimé la loi –trop rarement appliquée- permettant d’expulser un criminel étranger du territoire national une fois sa peine exécutée, appelée bien improprement selon la terminologie gauchiste « Double peine » ?
 Faut-il rafraichir la mémoire de M. Sarkozy et de ceux qui vont  à ses meetings  en rappelant que  la délinquance  a continué de progresser entre 2002 et 2012 ?  Qu’entre 2007 et 2012 sont entrés  sur notre territoire et en toute légalité plus d’immigrés non européens (environ 200 000 par an) que sous le gouvernement Jospin ? Que la majorité présidentielle n’a pas souhaité revenir sur le droit du sol, mettre réellement fin au regroupement familial, à la fabrication à la chaîne de Français de papier ?
 Faut-il de nouveau souligner que si le droit de vote n’a pas été accordé aux étrangers non communautaires  par l’ex  majorité présidentielle  -alors même que M. Sarkozy et de nombreux cadres UMP y sont favorables- c’est sous la pression des électeurs du FN…et par peur de la sanction des urnes ?
 En fait de Taqiya, constate Bruo Gollnisch, M.  Sarkozy est un champion toute catégorie,  même si son clone Manuel Valls peut  monter lui aussi  sur une marche du podium.

Non, M. Sarkozy, 2017 ne sera pas 2007 !

Nicolas Sarkozy a ressorti la grosse artillerie des plus belles heures de sa campagne présidentielle 2007. Après tout, puisque ça a déjà marché une fois, pourquoi ne pas retenter le coup ?   
Il nous avait pourtant dit qu’il avait changé mais, manifestement, il s’agissait d’une des nombreuses paroles de Nicolas Sarkozy à laquelle il vaut mieux ne pas apporter de crédit… Car ce mardi 21 octobre, lors d’une réunion publique à Nice, Nicolas Sarkozy a ressorti la grosse artillerie des plus belles heures de sa campagne présidentielle 2007. Après tout, puisque ça a déjà marché une fois, pourquoi ne pas retenter le coup ?
Alors que son retour, à peine un mois après son annonce, semble de plus en plus compliqué, voici donc Nicolas Sarkozy consacrant les deux tiers de son intervention à l’immigration. Tout y est passé, l’ancien président évoquant « l’immigration qui menace notre façon de vivre » ou encore la défense de « nos valeurs face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident », puis appelant à « refonder » l’espace Schengen ou encore mettant en cause l’Aide médicale d’État responsable d’un « tourisme médical sous prétexte d’urgence » . Le verbe se fait dur, comme quoi s’être débarrassé de son conseiller Buissonnier ne lui a pas pour autant passé ses envies de braconnage électoral… Car on nous annonce des discours de la même teneur à Toulon puis Marseille, après Nice, ce qui ne doit sans doute rien au hasard dans une région PACA plaçant le FN en tête des sondages pour les prochaines élections régionales.

vendredi 17 octobre 2014

Affaire Bygmalion : Le livre qui fait trembler la droite

C’est un livre qui va faire du bruit. “Bigmagouilles”, qui sort le 22 octobre chez Stock, regorge de détails croustillants et de témoignages inédits sur l’affaire Bygmalion, du nom de la société de communication qui a organisé les meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.
La justice a déjà mis en examen trois responsables de l’entreprise (dont deux proches de Jean-François Copé) et trois cadres de l’UMP. Cette enquête est signée Violette Lazard, la journaliste qui avait révélé, en mai, dans “Libération”, le système de fausses factures mis en place à l’UMP, lançant l’un des plus gros scandales politico-financiers de la Ve République. Extraits.
Ce vendredi 20 avril, Nicolas Sarkozy se rend en meeting sur des terres favorables, à Nice [...]. Dans les coulisses du palais Nikaia, c’est un buffet de victoire qui attend le candidat et les VIP invités à trinquer avec le président à l’issue de son discours. Deux grandes tables ont été installées, l’une dans les coulisses et une autre dans la grande loge du candidat.
Un ingrédient a été agrémenté à toutes les sauces : la truffe. Tous les privilégiés invités ce soir-là à cette after de luxe s’en souviennent, car l’une des particularités de ce champignon hors de prix, même ceux qui n’en ont jamais mangé le savent, c’est son odeur entêtante et capiteuse. 
Ça sentait la truffe dans tous les couloirs, se souvient un des membres de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Je me suis senti très gêné… Je me suis même demandé si l’odeur n’allait pas jusque dans la salle, et quelle image ça allait donner de nous.” 
Des dizaines d’invités déambulent entre les bouchées de brouillade d’oeufs et de spaghettis à la truffe. Les personnalités du parti et plusieurs membres du gouvernement, François Fillon, Jean-François Copé, Brice Hortefeux sont présents. Bernadette Chirac a fait le déplacement. Quelques people, Enrico Macias ou encore Didier Barbelivien, ont également répondu présent. Du champagne, du Ruinart blanc, a été débouché pour arroser ce cocktail de luxe. 
Nous sommes nombreux à avoir halluciné ce soir-là, nous mangions de la truffe et buvions du champagne alors que nous n’avions pas gagné…”, commente, amer, un membre de l’équipe de campagne.
Coût de cette petite sauterie, qui a duré le temps d’un cocktail ? 5.460,90 euros, soit plus de 50 euros par tête pour un grignotage. [...] 
Ce jour-là, personne n’a rien dit, personne n’a moufté, commente Jérôme Lavrilleux, se rappelant ce buffet somptueux. Tous ceux qui aujourd’hui jurent haut et fort qu’ils ne savaient rien sur les dépassements des comptes de campagne, qu’ils n’ont pas compris que le train des dépenses s’était emballé, ils ont tous bouffé des pâtes à la truffe et bu du champagne. Ce soir-là, ils ne se sentaient pas gênés du tout.“ [...]

mercredi 15 octobre 2014

Pas assez à droite : Sarkozy déçoit et chute

Lu sur Nouvelles de France :
"Nicolas Sarkozy refuse de se positionner à droite, le voilà qui chute dans plusieurs sondages. Il enregistre 64% d’opinions négatives et perd neuf points de popularité chez les Français, son score le plus bas depuis qu’il a quitté l’Elysée. Même scénario à l’UMP : l’ancien chef de l’Etat perd onze points auprès des sympathisants et est détrôné pour la première fois par Alain Juppé. Selon ce sondage Ipsos, le retour de Nicolas Sarkozy profiterait même à François Hollande puisqu’il gagne trois points et passe à 16% de bonnes opinions…"

lundi 13 octobre 2014

Non, Nicolas Sarkozy n’est pas l’ homme providentiel !

Faut-il que les Français aient la mémoire courte pour que des mouvements comme la Manif pour tous et autres Sens commun lui fassent les yeux de Chimène ?   
Depuis 200 ans, c’est récurrent dans l’ histoire de France : lorsque nos institutions et nos politiques sont bloquées, on fait appel à l’homme providentiel… Ah ! Quels fantasmes refoulés ne se cachent pas derrière ce concept !
Le dernier en date : de Gaulle. Celui qui prétend l’être actuellement : Nicolas Sarkozy. Loin de moi l’ idée de me livrer à une énième séance de « Sarko bashing », mais la naïveté de certains (et surtout ceux de ma génération) me pousse à rétablir quelques vérités sur ce qu’est un homme providentiel, et sur ce que vaut Sarko réellement…
Dans notre histoire, l’homme providentiel est un militaire (souvent) : pensons à Bonaparte, Boulanger, Pétain, de Gaulle… mais surtout un homme doué d’un réel courage (toujours) et d’un patriotisme viscéral. Or, force est de constater que Sarkozy n’est ni l’un ni l’autre…

samedi 11 octobre 2014

Nicolas Sarkozy, la grande illusion

Nicolas Sarkozy n’a ni Austerlitz ni 18 Juin derrière lui, seulement un quinquennat dont les résultats n’ont guère été brillants.   
Beaucoup de militants et de sympathisants de l’UMP espèrent le retour de Nicolas Sarkozy. Sarkozyste de la première heure, je les comprends. Comme eux, j’ai été séduit par son énergie, ses discours volontaristes cernant les problèmes essentiels et annonçant les réformes nécessaires. Malheureusement, je l’ai trop bien connu et suivi, pour ne pas les mettre en garde contre un triple danger.
Le premier risque est de succomber à une double illusion. D’abord celle de l’homme providentiel, en réserve de la République et qu’on appelle en des temps difficiles. Nicolas Sarkozy n’a ni Austerlitz ni 18 Juin derrière lui, seulement un quinquennat dont les résultats n’ont guère été brillants, même si la confrontation avec celui en cours ne peut lui être que très favorable.

jeudi 9 octobre 2014

LMPT : Paroles de manifestants à Bordeaux



« … »

LMPT : Paroles de manifestants à Bordeaux



« … »

Roselyne Bachelot : Nicolas Sarkozy est le Cyril Hanouna de la politique !


Dans son marathon de retour, Nicolas Sarkozy n’en finit plus de pédaler. Jouant à la victime expiatoire, façon saint Sébastien.   
Nicolas Sarkozy à la reconquête de l’UMP, ça ressemble un peu à une réunion des Alcooliques anonymes. « Bonjour, je m’appelle Nicolas. » Comme le disait assez justement Winston Churchill à une « lady » lui reprochant son ivresse, un soir de sortie mondaine : « Certes, je suis mal en point, mais demain, je serai en pleine forme. Alors que vous, vous êtes moche ce soir et serez toujours aussi vilaine demain matin ».  Nicolas Sarkozy changera peut-être demain. Le problème, c’est que la France s’en fout.
Par élémentaire charité chrétienne, nous ne reviendrons pas plus longtemps sur la batterie de casseroles accablant monsieur Bruni, à tel point que l’ex-couineuse élyséenne pourrait bientôt revendre ses guitares pour ouvrir une quincaillerie de quartier. La dernière trouvaille en date, après Bygmalion, consisterait donc en une nouvelle affaire d’hélicoptères vendus au Kazakhstan. Bientôt, Nicolas Sarkozy se fera poisser pour avoir vendu un surf à un véliplanchiste d’Hossegor ; ou pour un vol de scooter, c’est au choix. Bref, la France de droite est de retour.

Sarkozy, Hollande : pourquoi les Français ne veulent plus d’un président «authentique»


Pour Vincent Coussedière, les Français attendent désormais une vraie politique plutôt que des postures d’authenticité et de sincérité.
La conférence de presse de François Hollande, comme le retour de Nicolas Sarkozy sur France 2, apparaîtront, dans quelques années, lorsque le miroir du Spectacle se sera complètement brisé en dévoilant un réel qui le fonde et désormais ne le soutient plus, comme le sommet atteint par les élites françaises dans le renoncement à la politique. Comme le sommet aussi de la nullité du commentaire journalistique, ajoutant son propre néant au néant qu’il commente, espérant ainsi lui redonner un peu de réalité.
Alors que tous les ressorts du Spectacle, si bien identifiés par Guy Debord, mais surestimés par lui dans leur pouvoir de se soumettre un peuple, sont aujourd’hui, aux yeux de ce même peuple, usés jusqu’à la corde, il n’y a plus que les «journalistes», titre encore trop noble dont on les honore, disons les «médiatiques», pour en être les croyants et les serviteurs, entretenant l’idée d’une quelconque opposition entre messieurs Hollande et Sarkozy. Ce qui crevait l’écran pourtant, pour qui voulait bien voir et entendre, sans s’en remettre aux précieux commentaires d’avant et d’après les deux prestations, c’est la profonde unité d’un monde qui s’effondre, et auxquels appartiennent pourtant nos deux hommes, s’accrochant à une promesse illusoire d’«authenticité», comme à une bouée de sauvetage.
Ce monde, c’est celui de l’individu roi, l’individu auquel on croit s’adresser, l’individu qu’on entend être soi-même, en étant le Président authentique, qui, par un effort de sincérité et de voyage au plus profond de soi, retrouvera l’authenticité de tous les individus que sont désormais les français. Dans cette concurrence des authenticités, il n’est pas sûr que Nicolas Sarkozy soit celui qui s’en soit le mieux sorti. Au contraire, l’ancien président, désormais nouveau candidat, a eu du mal à effacer la position de force dans laquelle le plaçait désormais la déconfiture de Hollande. On aurait pu penser qu’il jouerait au contraire une autre carte que celle de l’authenticité, en comprenant que son échec de 2012 avait montré que les français attendaient autre chose, qu’ils attendaient une politique. Ce qui a lassé les français, ce n’est pas la personnalité de Nicolas Sarkozy, qui a bien des égards leur est plutôt sympathique. Ce qui a lassé les français, c’est qu’on les pense suffisamment naïfs pour leur faire croire qu’une personnalité puisse, à elle seule, tenir lieu de politique.
C’est ce qu’avait compris François Hollande, en construisant sa victoire sur une soi-disant politique tout autant que sur le rejet de la constante mise en avant de la personnalité de Nicolas Sarkozy. Hollande a construit sa victoire sur une demi-habileté: celle du président normal. Les français ont cru que le président normal serait celui qui réintégrerait la normalité de la fonction présidentielle. Ils ont cru qu’on cesserait de les accabler avec la personnalité du président et que la personne privée s’effacerait de nouveau derrière une action au service de l’Etat. Ils n’ont pas compris qu’en plaçant sa campagne autour de l’enjeu du «président normal», Hollande montrait qu’il était totalement dominé par le tour authentique que Sarkozy avait donné à sa présidence. Car ce que Hollande entendait par «président normal», ce n’était pas le retour à la normalité de la fonction présidentielle, c’est-à-dire à son exceptionnalité. Il entendait opposer sur le plan de l’individualité son individualité normale à l’individualité exceptionnelle de Sarkozy. De ce fait, il montrait doublement sa soumission à Sarkozy. En reconnaissant d’une part, l’exceptionnalité de celui-ci, puisqu’il lui opposait sa propre normalité d’ «individu», en acceptant d’autre part, la réduction de la fonction présidentielle à la psychologie de l’individu qui l’incarne.

lundi 6 octobre 2014

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy – L’Afrique Réelle n°58, Octobre 2014

George Bush désintégra l’Irak et Nicolas Sarkozy la Libye, deux pays qui étaient des remparts contre l’islamisme. La Libye du colonel Kadhafi était, de plus, devenue un partenaire essentiel dans la lutte contre la déferlante migratoire venue de la mer, phénomène si bien annoncé par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints.
Si George Bush n’a plus d’avenir politique, Nicolas Sarkozy ambitionne quant à lui de revenir aux Affaires. Le bilan africain de son premier mandat doit donc être fait. Il est catastrophique et tient en sept points :
Le bilan africain de Nicolas Sarkozy – L’Afrique Réelle n°58, Octobre 20141) Le plus grave par ses conséquences régionales fut la guerre incompréhensible qu’il déclara au colonelKadhafi après qu’il l’eut pourtant reçu avec tous les honneurs (photo ci-contre). Nicolas Sarkozy devra répondre à trois questions :
- Pourquoi outrepassa-t-il le mandat international prévoyant une zone d’exclusion aérienne dans le seul secteur de Benghazi pour le transformer en une guerre totale ?
- Pourquoi refusa-t-il toutes les options de sortie de crise proposées par les chefs d’Etat africains, exigeant au contraire d’une manière obstinée la destruction pure et simple du régime libyen ?
- Pourquoi, alors que le colonel Kadhafi venait de réussir à se sortir du piège de Syrte, fit-il tronçonner son convoi par l’aviation, le livrant ainsi aux islamo-gangsters de Misrata qui le mirent ignominieusement à mort ?
2) Le plus irresponsable pour l’avenir de la France est d’avoir, par petit calcul électoral, et sans consultation préalable du peuple français, transformé Mayotte en département. Dans ce Lampedusa d’outre-mer qui vit des prestations versées par les impôts des métropolitains, la maternité de Mamoudzou met au monde chaque année 7000 jeunes compatriotes, dont 80% nés de mères immigrées originaires de toute l’Afrique orientale et jusqu’à la cuvette du Congo. Juridiquement, il n’existe plus aucun moyen de revenir au statut antérieur qui permettait de maintenir cette île de l’océan indien dans l’ensemble français sans avoir à subir les conséquences dramatiques de la départementalisation.
3) Le plus indécent fut la façon dont, en Côte d’Ivoire, il intervint directement dans la guerre civile en hissant au pouvoir son ami et celui de la Banque mondiale, le très mal élu Alassane Ouattara, prolongeant ainsi toutes les conditions des futures crises.
4) Le plus insolite fut son « discours de Dakar », dans lequel il osa déclarer que si l’Afrique n’est, selon lui, pas entrée dans l’histoire, c’est parce qu’elle ne s’est pas soumise au dogme démocratique…
5) Le plus scandaleux fut sa gestion du dossier rwandais quand, influencé par son ministre Bernard Kouchner, il ne conditionna pas le rapprochement diplomatique entre Paris et Kigali au préalable de l’abandon des accusations fabriquées par Paul Kagamé contre l’armée française.
6) Le plus symptomatique fut son alignement sur les Etats-Unis, politique illustrée par un vaste désengagement, de Djibouti à Dakar, avec pour résultat de laisser le Sahel à Washington. Il aura fallu un président socialiste pour que la France fasse son grand retour dans la région…
7) Le plus incompréhensible, conséquence du point précédent, fut son refus d’intervention au Mali. Pourquoi laissa t-il les islamistes se renforcer puis coiffer les Touareg du MNLA alors que nos intérêts nationaux, notamment en ce qui concerne l’uranium du Niger, étaient directement engagés dans la région ?
SOMMAIRE :

Actualité 
:

- Algérie : la crise s’aggrave
- Menaces sur le Cameroun
- Afrique du Sud : l’Apartheid à rebours
Economie
L’Afrique ne décolle pas
DéfenseL’Afrique, un continent qui s’arme

dimanche 5 octobre 2014

Maman Juppé contre Papa Sarko

Abandonné en bas du lit électoral, l'UMP n'est plus qu'un porte-jarretelles souillé.   
De la fenêtre entrouverte perce le soleil d’octobre. Deux amants vautrés sur les draps. Abandonné en bas du lit électoral, l’UMP n’est plus qu’un porte-jarretelles souillé. Après l’amour, voici le combat des sexes. Grandiloquente époque, où la putréfaction des sentiments emporte les âmes les moins fragiles. La chambre est vide, la chambre est pleine. De deux corps enfantés par les 40 dernières années. Que reste-t-il à voir ?
Un papa et une maman. Sarkozy et Juppé. Le dur et le mou, le méchant et le gentil. L’excité et le sage. Les rôles sont distribués, comme dans une mécanique expressionniste, un Weimar d’après le chaos. Sarkozy, en ce début de film, joue au caïd, ravagé chaque jour un peu plus par d’affreux tics, qui vont bientôt faire passer Malraux pour une feuille morte. Sarko, c’est la virilité, surjouée à la manière du grand Sardou de 76. En face, la pornocratie cruelle et télévisée nous sert un Juppé maternel, doux, consensuel antiraciste, courtois, mou, respectueux de l’islam… La gauche a son candidat !

vendredi 3 octobre 2014

Bygmalion, le maillon faible de Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy l’a dit droit dans les yeux à Laurent Delahousse lors de sa remontée sur la scène politico-médiatique. S’il avait quelque chose à se reprocher, il ne serait pas revenu sous les projecteurs !
Concernant les tripotages financiers de l’UMP, il n’en savait rien et n’en avait cure. Cependant, la justice avance, celle dont tous les hommes politiques disent haut et fort qu’ils s’en remettent à elle quand ils ne prétendent pas lui « faire entièrement confiance » ! Il est vrai que l’ancien président n’a, dans les temps passés récents, guère fait écho à cette antienne exorciste psalmodiée par les menacés de poursuites judiciaires…

De Fillon à Sarko, la droite yaka fokon

Les électeurs auront-ils de la mémoire ?   
Dans la République zombie, les morts ont la vie tenace ! Regardez Sarko, le cumulard de la défaite, Fillon, l’ex-Premier ministre transparent, et regardez même Juppé, le repris de justesse soutenu par Chirac. Sans oublier les insignifiants Le Maire, Bertrand ou Wauquiez, tous ont la solution pour sauver le pays. Il faut dire qu’ils viennent de loin, car si on les écoute, la droite n’est plus au pouvoir depuis au moins Louis Philippe !
Commençons par le plus sourcilleux de cette droite yaka fokon. Mercredi soir, François Fillon était reçu sur BFM par Ruth Elkrief. Fillon joue la carte libérale à sec, et avec lui, c’est un peu la rencontre de Margaret pas cher et du général Augusto Pinocchio. Pour la crédibilité, on repassera. Les 35 heures à la poubelle, la retraite à 65 ans, plus de 100 milliards d’économies, le mammouth fonctionnaire taillé à la tronçonneuse… Fillon vend de la rupture bien moelleuse. La journaliste, sourire pleines dents, n’y croit pas une seconde : « Mais pourquoi n’avez-vous rien fait pendant cinq ans alors que vous étiez au pouvoir » ? Ruth pense comme tous les Français… « J’étais loyal envers le Président », clame pour unique réponse le notable bien comme il faut.

Nicolas Sarkozy ne reviendra pas sur le « mariage » homosexuel

Nicolas Sarkozy dans l’interview qu’il a accordée au Figaro de ce jeudi, propose d’user davantage du référendum pour le cas où il serait élu en 2017, mais il ne propose rien de ce genre concernant les problèmes de la famille, notamment pour le mariage contre-nature, il ne parle pas de la loi Taubira :
Extrait de son intervention sur le sujet :
Sur le mariage pour tous, on a l’impression que vous êtes embarrassé…
Je n’utiliserais pas ce mot-là. Pourtant, je vais être sincère avec vous: c’est un sujet beaucoup plus complexe qu’on ne le dit et sur lequel notre électorat est très partagé. Pour moi, la famille n’est pas un choix, c’est une nécessité vitale. Nombre de familles se sont senties humiliées par l’attitude du pouvoir. Du coup, elles se sont radicalisées. Nous devons défendre la famille et les familles. Mais qu’on n’attende pas de moi que je fasse avec les familles ce que M. Hollande a voulu faire avec le mariage homosexuel. Il a voulu l’instrumentaliser à des fins politiciennes. Je ne le ferai pas. Mon devoir sera de rassembler les Français sur une position conforme à nos valeurs, sans rouvrir les plaies. Pour le moins, je considère qu’il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA (procréation médicale assistée) aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui). C’est le seul moyen d’enrayer la jurisprudence dont la Cour de cassation, ainsi que c’était prévisible, pose les premiers jalons. Jamais je n’accepterai la marchandisation de l’enfant.

jeudi 2 octobre 2014

Famille : la vague promesse de Sarkozy

Nicolas Sarkozy s'est confié au Figaro Magazine dans un entretien à paraître vendredi. Il énonce ses propositions pour la France. Sur la famille :
«Il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA».
Et l'abrogation de la loi Taubira ? Sans l'abrogation de la loi, la promesse ci-dessus est irréalisable. La France perdra dans une plainte portée devant la CEDH, car les gens mariés doivent bénéficier des mêmes droits. La PMA ne peut pas être réservée aux "couples hétérosexuels" (pléonasme).
Addendum l'intégralité est en ligne. Voici l'extrait concerné :
"Sur le mariage pour tous, on a l'impression que vous êtes embarrassé…
Je n'utiliserais pas ce mot-là. Pourtant, je vais être sincère avec vous: c'est un sujet beaucoup plus complexe qu'on ne le dit et sur lequel notre électorat est très partagé. Pour moi, la famille n'est pas un choix, c'est une nécessité vitale. Nombre de familles se sont senties humiliées par l'attitude du pouvoir. Du coup, elles se sont radicalisées. Nous devons défendre la famille et les familles. Mais qu'on n'attende pas de moi que je fasse avec les familles ce que M. Hollande a voulu faire avec le mariage homosexuel. Il a voulu l'instrumentaliser à des fins politiciennes. Je ne le ferai pas. Mon devoir sera de rassembler les Français sur une position conforme à nos valeurs, sans rouvrir les plaies. Pour le moins, je considère qu'il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA (procréation médicale assistée) aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui). C'est le seul moyen d'enrayer la jurisprudence dont la Cour de cassation, ainsi que c'était prévisible, pose les premiers jalons. Jamais je n'accepterai la marchandisation de l'enfant.
Vous ne reviendrez donc pas sur la loi?
Les positions dans ma propre famille sont partagées sur ce sujet. Ne nous bloquons pas sur des postures. J'ajoute qu'en attendant nous avons fort à faire pour défendre les familles contre les attaques multiples de ce gouvernement."