samedi 27 septembre 2014

Guaino hostile aux primaires, désapprouve la stratégie de Sarkozy

Le député UMP Henri Guaino a réaffirmé vendredi son hostilité à des primaires en vue de 2017 et son désaccord avec la stratégie de Nicolas Sarkozy de viser la présidence de l'UMP, une "opération extrêmement compliquée" pour un ancien président.
Jeudi soir à Lambersart (Nord), M. Sarkozy a déclaré qu'il y aurait "des primaires" à droite en vue de l'élection présidentielle de 2017. Il n'a pas précisé s'il entendait qu'elles soient réservées aux seuls militants UMP ou ouvertes au centre, comme le souhaite notamment Alain Juppé.
"Je suis sur le fond très hostile" à des primaires, a réaffirmé M. Guaino sur LCI et Radio Classique.
"Le quinquennat fut une faute majeure dans la Ve république auquel on a rajouté les primaires pour faire comme les socialistes. On a mis sens dessus dessous les institutions. On commence les campagnes présidentielles le lendemain ou le surlendemain de l'élection, de l'entrée à l'Elysée d'un nouveau président", a-t-il déclaré.
Pour son ancien conseiller spécial à l'Elysée, M. Sarkozy a eu "une mauvaise idée" en se présentant à la présidence de l'UMP.
"C'est une opération extrêmement compliquée". "Symboliquement, un ancien président de la République qui revient à la tête d'un parti, c'est compliqué à se représenter", a ajouté le député des Yvelines.
Pour lui, il est "difficile de confondre l'exercice de la campagne présidentielle et l'exercice de la campagne pour la présidence de l'UMP. Dans un cas, on parle aux militants, on doit reconstruire une identité politique pour sa famille politique dans l'autre on s'adresse à tous les Français".
"Je ne souhaite qu'une chose, c'est qu'il réussisse", a dit encore M. Guaino. "Il est vrai que le vide depuis son départ n'a pas été rempli et que le spectacle donné par l'opposition a été pathétique". "Je le soutiens, je lui ai accordé mon parrainage", a-t-il précisé.
source : Afp via nouvel obs

Abrogation de la loi Taubira : Sarkozy décidera plus tard...


Devant les 4000 personnes réunies près de Lille, pour son premier meeting, Nicolas Sarkozy a promis :
«De nouvelles idées, de nouvelles solutions, de nouvelles perspectives face aux défis du nouveau monde dans lequel nous vivons ».
Lesquelles ? On ne sait pas.
Il a abordé lui-même la question de la loi Taubira :
«J'entends les positions tranchées des uns et des autres. Une fois à la tête de notre famille politique, je réunirai tout le monde et nous déciderons. Que chacun dise ses convictions et me laisse préparer le rassemblement qui ne sera ni fade, ni tiède
Il a explicité ses propositions de référendums : un premier concerne la réduction du nombre de parlementaires, le second la fusion des conseils généraux et régionaux.
Michel Janva

http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

Patrick Buisson : "Nicolas Sarkozy ne parviendra pas à être de nouveau élu"

Lors de son entretien sur France 2, Laurent Delahousse avait demandé à Nicolas Sarkozy s'il en voulait encore à Patrick Buisson après l'affaire des enregistrements pratiqués à son insu. L'ancien chef de l'Etat avait répondu : "dans la vie, j’en ai connu des trahisons. Comme celle-là, non".
Condamné en juillet à 10 000 euros de dommages et intérêts par la cour d'appel de Paris, Patrick Buisson espérait que le couple Sarkozy lui ferait grâce du recouvrement de la somme. L'ancien présient et son épouse ont demandé à un huissier de justice de rendre la sanction exécutoire.
Patrick Buisson considère cela comme une "mauvaise manière" et a fait savoir qu'il allait retrouver sa "liberté de parole". Du genre :
"Nicolas Sarkozy ne parviendra pas à être de nouveau élu président de la République. Avant la présidentielle de 2007, il formait un couple politique avec Cécilia. Tout était tendu vers un seul but : la conquête du pouvoir. Aujourd'hui, son problème, c'est Carla : elle l'éloigne trop du peuple et le pousse à l'hédonisme. Après lui avoir offert une montre Patek Philippe à 40 000 euros, voilà qu'elle l'emmène voir la pièce de théâtre de Bernard-Henri Lévy début septembre ! Quelle belle entrée en campagne pour la présidence de l'UMP !"

vendredi 26 septembre 2014

Nicolas Sarkozy vs Hervé Mariton

Lu ici :
"La fédération UMP d'Indre-et-Loire a appelé les équipes d'Hervé Mariton pour lui demander de modifier son calendrier, à cause de la venue de Nicolas Sarkozy. Le responsable de cette fédération locale n'est autre que Philippe Briand, l'ancien trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012."
L'ancien président a prévu de se déplacer à Tours le 15 octobre, la veille du meeting d'Hervé Mariton. A croire que Sarkozy a compris que Mariton commençait à avoir un certain poids au sein de l'UMP.
De son côté, Xavier Lemoine, Maire UMP de Montfermeil, vient d'annoncer son soutien à la candidature de Hervé Mariton :
"Avec conviction, clarté et courage, Hervé MARITON, ancien Ministre, Député de la Drôme et Maire de Crest, porte les valeurs essentielles dont l'Union pour un Mouvement Populaire a réellement besoin pour imaginer un projet cohérent à notre famille politique et qui réponde aux véritables enjeux de notre temps. [...]"

jeudi 25 septembre 2014

Un caillou nommé «Manif pour tous» dans la chaussure de Sarkozy

De Cécile Cornudet, éditorialiste aux Echos :
"Deux ans après avoir fragilisé François Hollande, ils menacent de compliquer la campagne de Nicolas Sarkozy. L’ancien président voulait conquérir l’UMP en ayant surtout en tête la présidentielle de 2017, en étant « rassembleur », au-delà du clivage gauche droite. Cela s’annonce plus compliqué que prévu. Pour l’UMP ce sont les militants qui votent. Ces militants qui avaient été nombreux à battre le pavé contre la loi Taubira."

mardi 23 septembre 2014

Mauvaise foi, confusion, mensonge... Les arrangements de Sarkozy avec la réalité


Mauvais chiffres, présentation partielle des faits, voire réécriture de l'histoire... Sur France 2, l'ancien président ne s'est pas montré aussi "précis" qu'il voulait le faire croire.
"Est-ce que je peux vous demander d'être précis ?" Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé Laurent Delahousse, qui l'avait invité sur le plateau de France 2 dimanche 22 septembre pour son retour en politique. "Vous êtes tellement drogué à l'actu que vous avez perdu la mémoire ?, a-t-il lancé au journaliste mal à l'aise. Monsieur Delahousse, je vous respecte, mais pourquoi ne pas être précis ?" 
L'ancien président de la République ne s'est pourtant pas montré très rigoureux lui-même. La preuve en 8 citations décryptées.
"La dernière année de mon quinquennat, en 2011, la croissance est de 1,7%. Dire que la croissance était de 0 à la fin de mon quinquennat, c’est inexact. Fin 2012, après 6 mois d’augmentation des impôts, la croissance était de 0, oui."
MAUVAISE FOI. La croissance du PIB français a été de 2,1% en 2011, et non de 1,7%. Quant à la dernière année du quinquennat de Nicolas Sarkozy, c'est bien 2012. Et la croissance a été de 0,3% cette année-là. Certes, le mandat de l'ancien président s'est achevé en mai. Cependant, difficile de considérer que Nicolas Sarkozy et sa majorité n'ont aucune responsabilité dans les sombres performances de l'économie française. Après la récession de 2009, l'Etat a engagé de nombreuses dépenses pour relancer l'économie, ce qui dopé la croissance en 2010 et en 2011, mais qui a creusé les déficits publics. A partir de 2011, Nicolas Sarkozy a fait voter des hausses d'impôt, pour près de 30 milliards d'euros, ce qui a participé au ralentissement de la reprise. En 2012, ce sont des hausses d'impôts votées en 2011 par la majorité de droite qui se sont appliquées, même si la majorité socialiste en a modifié la trajectoire à partir de juin. C'est la poursuite de cette politique de réduction des déficits publics qui a continué à plomber la croissance ensuite.
"L'Allemagne est prospère, l'Europe n'est pas en crise"
CONFUS. Croissance atone, chômage de masse, endettement... difficile de considérer que l'Europe n'est pas en crise. C'est le continent qui enregistre la plus faible progression dans l'économie mondiale. C'était l'un des sujets de préoccupation pour les vingt plus grandes puissances de la planète, dont les ministres des Finances se sont réunis au G20 à Cairns ce week-end. Nicolas Sarkozy semble vouloir aller à contre-courant en matière d'analyse économique. A moins qu'il ne veuille faire porter entièrement la responsabilité des mauvaises performances de l'économie française sur l'actuelle majorité ? "La zone euro ne peut pas continuer sans croissance", a-t-il lui-même reconnu plus loin. Quant à l'Allemagne, il est vrai que c'est un pays prospère. Mais de moins en moins. L'économie allemande a subi un brutal coup de frein au 2e trimestre de cette année : son PIB a reculé de 0,2 %, ce qui inquiète tous les économistes et laisse espérer une inflexion de la doctrine allemande pour l'Europe.
"Plus largement sur la politique économique en Europe : on ne peut pas avoir comme objectif de lutter contre l'inflation alors qu'il n'y a plus d'inflation."
INEXACT. L'ancien chef de l'Etat fait référence à la politique de la Banque centrale européenne (BCE). Les traités lui donnent, il est vrai, uniquement un objectif sur l'inflation, et non sur l'emploi comme d'autres banques centrales dans le monde. Mais contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, l'objectif de la BCE n'est pas de lutter contre l'inflation mais d'atteindre un taux d'inflation "en-dessous mais proche de 2%". En période de forte inflation, lorsqu'elle est supérieure à 2%, cela revient à lutter contre l'inflation. Mais en période de faible inflation, comme aujourd'hui, cela consiste à encourager l'inflation. C'est d'ailleurs ce que fait la BCE, qui mène une politique très volontariste pour soutenir la croissance, en faisant baisser le niveau de l'euro et en soutenant le secteur financier.
"J'ai un peu honte quand on demande au meilleur de la classe d'apprendre moins bien ses leçons pour que ceux qui sont derrière puissent avoir une meilleure note"
DISCUTABLE. Nicolas Sarkozy fait référence à l'Allemagne, considérée comme la meilleure élève parce qu'elle n'a plus de déficits publics, et à qui de nombreux pays européens demandent d'investir ou de soutenir sa consommation afin de favoriser la croissance européenne. Le rééquilibrage de sa politique fait débat en Europe, car en consommant davantage l'économie allemande serait moins performante. Mais à la différence des notes des élèves d'une classe, les résultats des membres de la zone euro sont intimement liés. Si l'Allemagne ne consomme pas, il est difficile pour ses voisins de lui vendre des produits. Et si l'Allemagne soutient ses voisins, elle y gagne aussi.
"Il nomme ministre des Finances un banquier, qui traite des ouvrières d’analphabètes."
APPROXIMATIF. Nicolas Sarkozy fait référence à Emmanuel Macron, ancien conseiller économique de François Hollande à l'Elysée et ancien banquier d'affaires. Celui-ci vient en effet d'être nommé ministre dans le gouvernement Valls II. Mais il n'est pas ministre des Finances, responsabilité qui incombe à Michel Sapin. Emmanuel Macron est ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique. Il a récemment fait l'objet de nombreuses critiques pour avoir dit publiquement que des salariés d'une entreprise en difficulté auraient du mal à trouver un emploi ailleurs car ils étaient non pas analphabètes, mais illettrés. Ce qui est différent.
"La campagne de Nicolas Sarkozy n'a pas coûté un centime au contribuable. (...) On nous a donné zéro franc, zéro centime."
FAUX. Avant l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a vu ses comptes de campagne invalidés, en conséquence de quoi il n'a été remboursé que d'environ 10 millions d'euros, soit la moitié de ses dépenses officielles. Cet argent est financé par le contribuable.
Ce n'est pas tout. Pour tenter de réduire les dettes de l'UMP, Nicolas Sarkozy a également fait appel aux dons des militants, qui ouvrent droit à des déductions d'impôts. Sur près de 10 millions, les contribuables ont participé à hauteur de quelque 6 millions d'euros. Soit 600 millions de centimes. Bien entendu, il s'agit d'euros, et non de francs.
"Avec François Fillon, j'ai travaillé pendant 5 ans sans aucun nuage. "
SIMPLISTE. Il n'est pas certain que l'ancien Premier ministre en garde le même souvenir. Et pour cause, trois mois à peine après son arrivée à l'Elysée, en août 2007, Nicolas Sarkozy qualifie le chef du gouvernement de "collaborateur" et ajoute "le patron, c'est moi". La sortie passe mal du côté de Matignon. "Il arrive à chacun de commettre des imprécisions de vocabulaire", commentera, quelques jours plus tard, François Fillon. On apprendra par la suite, dans un livre, que le Premier ministre avait à ce moment-là envisagé de démissionner. Les années suivantes, le climat se dégrade entre les deux hommes. En 2009, Nicolas Sarkozy désavoue François Fillon sur la taxe carbone. En 2010, le Premier ministre déclare : "Nicolas Sarkozy n'a jamais été mon mentor". 
"Je n'aime pas l'injustice. Toute la campagne présidentielle, on a raconté aux Français que j'étais mouillé dans l'affaire Bettencourt, que j'avais extorqué de l'argent à une vieille dame, deux ans et demi d'enquête, quatre perquisitions… 22 heures d’interrogatoire. A l’arrivée : non-lieu."
PARTIEL. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy cite l’affaire Karachi : "10 ans d’enquête. On m’a même suspecté d’être complice de la mort de nos compatriotes. Les pauvres. Aujourd’hui je suis lavé. Qui me rendra mon honneur ?" Sur ces affaires Bettencourt et Karachi, l’ancien président ne dit pas tout. Si un non-lieu a été prononcé au sujet d'un éventuel financement de sa campagne de 2007 par Liliane Bettencourt, Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption active" et "trafic d'influence", avec son avocat Me Herzog et le magistrat Gilbert Azibert dans le cadre de l’affaire dite "des écoutes ", en marge de l’affaire Bettencourt. Idem pour l’affaire Karachi. Comme l'a déjà noté "Libération", les juges parisiens en charge du volet financier n’étant pas compétents pour enquêter sur les ministres, ils ont demandé en février la saisine de la Cour de justice de la République (CJR) : "Il appartient à la CJR d’entendre Nicolas Sarkozy comme témoin assisté, en qualité de ministre du Budget." Et surtout, au-delà de ces deux affaires, quid de l'affaire Tapie, de l’affaire des sondages de l'Elysée, et des soupçons de financement de sa campagne 2007 par l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi ? Nicolas Sarkozy "oublie" tout bonnement de les évoquer.
notes
Donald Hebert, Estelle Gross et Renaud Février - Le Nouvel Observateur
source : Le Nouvel Observateur 

LE CHANGEMENT C’EST LA CONTINUITE ...

Nicolas Sarkozy est resté bien évasif sur la question de l’abrogation du Mariage pour Tous. Il a signifié que cette question était secondaire et qu’il n’opposerait pas les familles aux homosexuels comme on a opposé les homosexuels aux familles. Une façon de dire qu’il ne souhaitait pas se mouiller dans un bouillon encore chaud.
Pourquoi éviter le débat ainsi ? Il ne faut surtout pas choquer l’opinion des Français, et remettre de l’huile sur le feu. Mais à ne pas prendre de positions claires, c’est bien Marine Le Pen qui bénéficie du non-dit général. En serait-ce autrement ? Nous savons bien que la droite met ses pas dans ceux de la gauche, et que rien ne peut rattraper les erreurs de Nicolas Sarkozy en matière de politique intérieure (la délinquance devait baisser, l’immigration baisser, le pouvoir d’achat augmenter ...) La question du mariage pour tous fait partie de l’alliance symbolique de la droite et de la gauche. Loin d’être celle de la carpe et du lapin, cette union sur le fond et sur la forme mène notre pays droit dans le mur depuis les années 80.
Sur une ligne mollasse, politiquement correcte, le retour de Nicolas Sarkozy ne rompt absolument pas avec l’idéologie de la gauche. En effet, on ne peut mettre de côté l’européisme outrancier de la droite libérale, les jeux de hasard des discours de certaines personnalités UMP, les ambiguïtés à n’en plus finir sur l’immigration, le mariage pour tous ... A ne plus savoir ce qu’est "la droite", qui décidément se noie dans toutes les péripéties post soixante-huitardes et tombe dans tous les pièges tendus par les idéologues de gauche, les Français se tournent vers une droite nationale renforcée par de nombreux facteurs : perte de repères, chômage, immigration de masse, délinquance, etc ... Nous ne pouvons donner tort à ces Français qui souhaitent être maîtres chez eux, et être respectés, enfin.
Le retour de Sarkozy ne changera rien. Car il ne s’agit pas d’une question d’homme mais de système politique. La République, c’est l’opposition systématique des Français entre eux. Seule la Monarchie pourra fédérer ce peuple français déboussolé par l’idéologie révolutionnaire et libérale.
Philippe Perrin

Loi Taubira : Nicolas Sarkozy mécontente tout le monde

En ménageant la chèvre et le chou on ne satisfait personne. En refusant de répondre à la question hier soir, Nicolas Sarkozy n'a pas rassuré les défenseurs de la famille. Mais il a également fâché les associations LGBT.
Marjorie Monni, une porte-parole de l'inter-LGBT, a déclaré :
"Nous sommes extrêmement choqués par ces propos particulièrement stigmatisants et insultants pour les LGBT". "Ces propos sont clairement homophobes. Il exclut les homosexuels des familles et il monte des citoyens les uns contre les autres. C'est indigne de la part d'un ancien président de la République".
Le président de SOS Homophobie Yohann Roszewitch a ajouté que Nicolas Sarkozy
"a humilié les familles homoparentales, des milliers de parents homosexuels (...) qui se sont sentis blessés parce qu'on a touché à ce à quoi ils croyaient le plus profondément: l'amour de leur famille". "C'est une honte".
Et GayLib a déclaré :
"Nicolas Sarkozy a regretté avoir humilié des gens a-t-il confessé en début d’interview. Il a pourtant lui-même humilié ce soir des centaines de milliers de familles homo parentales et des millions d’homosexuels français. Non Monsieur Sarkozy les homosexuels n’ont pas été utilisés contre la Famille. Non la Famille n’a pas été humiliée. Il n’y a pas deux catégories, les homosexuels d’un côté et la famille traditionnelle de l’autre. Il y a des familles dans leur diversité, la famille homo parentale existe ne vous en déplaise. La loi Taubira a été débattue dans un climat haineux. [...] Ces propos sont honteux, indignes d’un ancien Président de la République aspirant à diriger un parti politique."
Il va lui falloir choisir. Alors, Nicolas Sarkozy dans la rue le 5 octobre ?
Michel Janva

lundi 22 septembre 2014

Non, Nicolas Sarkozy n’a pas changé

Dans la lignée de son premier message de vendredi, Nicolas Sarkozy est intervenu au journal de 20 heures de France 2 ce dimanche.   
Nicolas Sarkozy est de retour en politique. Il a d’abord fait courir le bruit, puis a publié un « statut » sur Facebook, expliquant les raisons de son come-back dans le style des films à suite hollywoodiens. Un plan média bien rodé pour concourir à la présidence d’une UMP qu’il entend rénover de fond en comble. Il se présente en homme neuf ; pire, il se pense homme providentiel, sauveur de la France (et des journaux) !
Dans la lignée de son premier message de vendredi, Nicolas Sarkozy est intervenu au journal de 20 heures de France 2 ce dimanche. Une tribune de roi pour un homme retiré depuis déjà deux ans. Comme attendu, l’ancien résident a tenu une ligne incompréhensible, piochant du centre au FN. Il s’est grimé en rassembleur et a proposé de changer le nom de l’UMP, en tenant son fameux couplet  : « J’ai changé, je vous ai compris. J’ai fait des erreurs… » Moi. Je.

Un grand talent de communication au service de lieux communs

Communiqué de Bernard Antony :
"Le seul engagement qu’a pris Nicolas Sarkozy hier au soir, sur le journal de 20h de France 2, est celui de ne pas remettre en cause la loi Taubira sur le mariage homosexuel. On ne peut que le déplorer. On s’en souviendra.
Pour le reste, c’est avec son grand talent de communication, surtout en comparaison de l’extraordinaire médiocrité, souvent aux confins du grotesque, de François Hollande, qu’il a parlé pour finalement ne faire part que de son intact appétit de pouvoir et ne dévider que des lieux communs.
Il a ainsi affirmé vouloir mener une politique de grand rassemblement sur des idées nouvelles mais il n’en a esquissé strictement aucune.
Au contraire, selon un des positionnements les plus éculés de la vieille droite politicienne sans doctrine autre que celle de la séduction électoraliste, il a répété plusieurs fois que les catégories de droite et de gauche, d’extrême-droite et d’extrême-gauche étaient obsolètes.
Ce discours revenant sans cesse depuis un siècle fut d’une part une constante des fascismes ou autres régimes dictatoriaux et de l’autre des politiciens des droites sans doctrines autres que celles des techniques de la flatterie électoraliste.
On ne peut hélas attendre de Nicolas Sarkozy qu’il attaque vraiment la gauche à sa racine qui n’est pas celle de la justice sociale mais celle de la sécrétion constante des idéologies utopistes et nihilistes de déni de la nature humaine, celle de la culture de mort. On en sait les raisons qui tiennent sans doute à son inculture sur certains plans et aussi à son épanouissement dans les relations « bobos ».
On ne peut à l’évidence attendre de lui qu’il affirme les valeurs à la fois d’enracinement et d’universalité d’une authentique droite de conviction : celle du respect de la vie innocente, celle de l’écologie humaine, celle de la dignité de la personne humaine, de la protection de la famille, des libertés scolaires et professionnelles ; celles enfin d’une France libre et forte dans une Europe redessinée autour de pactes d’alliance pour défendre l’héritage et les valeurs de sa civilisation face aux barbaries totalitaires. [Lire la suite]"
Michel Janva

Nicolas Sarkozy sur France 2 : paroles, paroles, paroles

Annoncée comme l’événement politique ces jours-ci, l’interview de Nicolas Sarkozy au journal de 20 heures de France 2 n’aura été qu’un exercice de mauvaise psychologie (défauts, sagesse, remise en cause, analyse, etc.), qu’un mauvais story-telling non crédible sur l’humilité et le travail collectif. Mais surtout Nicolas Sarkozy n’aura fait que répéter sa volonté de rassembler (mais avec qui et pour quoi, on ne sait pas), de proposer de nouvelles idées (lesquelles, là encore grande inconnue). Enfin, Nicolas Sarkozy aura répété sa volonté de remettre en cause Schengen et de recourir plus souvent aux référendums. Bref, à part ses admirateurs, il n’aura convaincu personne. D’autant qu’il n’a pas voulu revenir sur son bilan, particulièrement catastrophique sur le plan du Grand Remplacement : un million d’immigrés légaux supplémentaires entre 2007 et 2012, la chute de Kadhafi qui contribue à la venue quotidienne de clandestins africains en Europe, etc.

Sarkozy : le retour du relou


Comme tout le monde en parle et beaucoup feignent de s’y intéresser, peut-être faut-il sacrifier aux lubies du moment et se pencher sur le – pourtant évident – « retour » en politique de Nicolas Sarkozy, ne serait-ce que pour rappeler d’où il vient, et mettre son bilan en rapport avec celui qu’on peut déjà dresser pour l’actuel occupant de l’Élysée.
À ce titre, difficile de ne pas noter les longs soupirs de soulagement de la gauche tant cette nouvelle lui redonne, un peu, confiance en l’avenir. Le retour de Nicolas Sarkozy semble plutôt et à première vue une bonne nouvelle pour la gauche, complètement désemparée par l’état général de l’économie et de la politique en France, ses scores abyssaux aux dernières élections et sa popularité catastrophique, visibles jusque dans l’aigreur de plus en plus tenace de ses organes médiatiques quasi-officiels. En gros, l’idée des socialistes est qu’en revenant sur la scène médiatique, Sarkozy, comme à son habitude, captera l’attention médiatique et mettra encore un peu plus de bazar dans une droite devenue aussi inexistante que la gauche.
C’est, bien sûr, un pari comme un autre, et comme tout pari, il a sa part de risque, à commencer par celui du contraste violent entre la fadeur et la mollesse de l’actuel président et l’agitation frénétique et les coups de gueule calibrés de son prédécesseur : malheureusement pour lui, le charisme microscopique de Hollande l’a clairement desservi dans les relations internationales de la France, là où Sarkozy pouvait se vanter d’être, au moins, écouté, même si l’absence totale d’actions concrètes et de moyens, par derrière, auront abouti, pour les deux présidents, à un résultat strictement identique de déclassement du pays, progressif mais marqué.

vendredi 12 septembre 2014

Nicolas Sarkozy découvre le « fascisme en loden » de la Manif pour Tous !

Nicolas Sarkozy ambitionne de revenir à l’Elysée. Mais avec une nouvelle image. La stratégie « Buisson », c’est fini. La droitisation de l’UMP ? Oubliée ! Sarko est devenu centriste… De toute façon, tout cela n’est toujours qu’une veste que l’on retourne selon la mode du moment. Mais l’article du Nouvel Obs risque bien de provoquer quelques remous parmi son électorat ainsi qu’au sein de la Manif pour Tous où on a pourtant volontiers servi la soupe à l’UMP. 
« Le mariage pour tous, je m’en fous. Ce n’est pas un sujet. Moi, de toute façon, j’avais toujours défendu une union civile. »
Selon le Nouvel Obs, cette petite phrase aurait été prononcée par Nicolas Sarkozy à l’un de ses visiteurs au cap Nègre cet été. Et d’insister : on ne reviendra pas sur la loi Taubira. Avis aux naïfs. Mais l’ex-président de la république va plus loin encore. S’il faut en croire le Nouvel Obs, Sarkozy qualifie la Manif pour tous de « fascisme en loden »… Et dire que tant de ses acolytes, d’Henri Guaino à Jean-Pierre Raffarin en passant par Jean-François Copé, ont frayé avec les manifestations de ce « fascisme ». Pire, ils ont « collaboré » ! Les images sont là : plus d’un ponte de l’UMP est monté à la tribune de la Manif pour Tous pour haranguer les foules « fascistes ». Le temps de l’épuration s’impose !

mercredi 10 septembre 2014

Sarkozy repris de justesse

Jusqu’où le PS fera-t-il la démonstration de ses mensonges, de son amateurisme et de son manque de courage? Thomas Thévenoud qui avait « oublié » de payer ses impôts pendant trois ans avait aussi « oublié » de s’acquitter de ses loyers pendant le même laps de temps, l’élu socialiste souffrant selon se dires d’une « phobie administrative ». Molière aurait pu en tirer une pièce savoureuse.  Pas de quoi perturber outre mesure le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, puisque ce dernier, selon les dires de M. Thévenoud, aurait en fait souhaité qu’il ne démissionne pas de son mandat de » député…qui croire? Certainement pas en tout cas le PS marseillais qui jure de  son sérieux. Mardi, cinq des huit têtes de listes dans les huit secteurs de la ville, ont reçu un courrier au terme duquel le rapporteur de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, indique qu’il proposera à la commission de rejeter leurs comptes. Cela ouvrirait la voie au prononcé de leur inéligibilité et à l’éradication de ce qui reste du PS phocéen …Autre camouflet, à une toute autre échelle, Bruxelles a rappelé à Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics , que c’était elle et non le gouvernement quiportait la culotte.
Dans un récent entretien accordé à l’Afp, M. Sapin avait expliqué que l’objectif annoncé des 21 milliards d’euros d’économies prévues pour 2015 ne serait pas atteint. Les dirigeants de l’entité européiste et Berlin en ont décidé autrement a rappelé Les Echos  » alors même que la France cherche déjà à obtenir un feu vert pour ralentir le rythme de réduction du déficit public. Dit autrement, la France ne peut pas à la fois abandonner ses objectifs de déficit public et rogner ses objectifs d’économies. Les déclarations de Michel Sapin ont d’autant plus surpris à Berlin que le ministre des Finances avait, quelque jours plus tôt, réaffirmé l’objectif d’économies lors de l’université d’été du Medef… en présence de son homologue allemand, Wolfgang Schäuble ».
Le petit doigt sur la couture du pantalon, « le gouvernement va donc très vite clarifier les choses en réaffirmant son plan d’économies et en dévoilant ce mercredi une nouvelle trajectoire de déficit qui laissera ce dernier proche de 4 % de PIB en 2014 et 2015 et repoussera sans doute le retour à 3 % à 2017″. « Retour donc à la case départ pour le gouvernement, qui doit maintenant trouver de l’ordre de 2 milliards de mesures nouvellespour effectivement atteindre le quantum de 21 milliards d’économies l’an prochain ». Dans la poche de qui les prendra-t-on?
S’en mettre plein les poches était pour le coup l’objectif que s’était fixé Nicolas Sarkozyaprès sa défaite de 2012. Le retour annoncé imminent de ce dernier qui selon Le Parisien, aurait l’intention de tout changer à l’UMP, s’expliquerait-il aussi par son échec dans le monde de la finance?
Au delà de ses conférences grassement rémunérées, les médias l’ont rapporté, le mari deCarla Bruni espérait casser la baraque via un fonds d’investissements baptisé Columbia. Il avait été décidé en novembre 2012 qu’il en serait le VRP de luxe, du fait de son carnet d’adresse et de  ses liens privilégiés avec le Qatar notamment. Un projet porté sur les fonds baptismaux par l’homme d’affaires Stéphane Courbit et le très mondialiste conseiller Alain Minc. « A l’époque, il ne voulait plus du tout revenir en politique et redécouvrait l’attrait de l’argent », (sic) confiait « un proche » au quotidien Libération.
Mais Columbia restera lettre morte, du fait de la mise en examen de Stéphane Courbit pour « escroquerie » et « recel d’abus de faiblesse » dans l’affaire Bettencourt qui a effrayé les investisseurs début 2013.
Ce retour de « Sarkozy-meilleur-candidat-susceptible-de-battre-Marine-Le-Pen-et-le-FN »selon ses soutiens, focalisera n’en doutons pas l’attention médiatique. Au delà du positionnement politique qu’adoptera Nicolas Sarkozy pour attirer le chaland, la question qui se pose est celle  de la capacité des Français à croire qu’il sera meilleur que ses adversaires et qu’il  pourra tenir demain, les promesses trahies hier.
Mais Bruno Gollnisch  constate aussi que le retour de l’ex chef de l’Etat ne peut occulter la question de sa  probité. Son  nom apparaît dans l’affaire des sondages de l’Elysée, celle de l’arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais, ou encore, peut être les plus sulfureuses, dans le dossier de l’éventuel financement par feu le dirigeant libyen Kadhafi de la campagne de Sarkozy, qui l’aurait remercié en participant ensuite à son élimination, et bien sûr dans  l’affaire Karachi. M. Sarkozy est actuellement mis en examen pour corruption activetrafic d’influence et recel de violation du secret professionnel. Il  est en effet soupçonné d’avoir voulu favoriser l’avancement du magistrat Gilbert Azibert en échange d’informations sur l’avancement d’une enquête.
Est-il  possible de croire à « la faute à pas de chance », au « hasard » qui frapperait le malheureux Sarkozy?  Il faut tout de même être fanatiquement inconditionnel de ce dernier pour ne pas voir que cela commence à faire beaucoup!
 Une magistrate marseillaise s’intéresse également désormais aux conditions dans lesquelles ont été organisés trois vols privés,« des vols facturés à Lov Group », la société de Stéphane Courbit,  qui ont transporté  l’ex chef d’Etat entre décembre 2012 et mars 2013. Trois voyages qui pourraient constituer des abus de biens sociaux et recel et qui sont apparus sur l’écran radar de la justice dans le cadre d’un trafic de stupéfiants entre la République dominicaine et la France, l’affaire dite  Air Cocaïne…
Selon différents sondages, moins d’un Français sur trois est favorable au come-back de Nicolas Sarkozy. De quoi donner des arguments aux partisans d’Alain Juppé, « le meilleur d’entre nous » comme l’avait baptisé sans rire Jacques Chirac, jugé moins clivant,  et bénéficiant  notamment du soutien implicite de François Bayrou.
A dire vrai, nous savons que si la politique menée par l’UMP et le PS ne diffère guère, le député Bernard Debré en faisait l’aveu cette fin de  semaine, il est tout aussi évident que l’éventuelle élection d’un Juppé à la place   d’un Sarkozy ou l’inverse  n’offrirait pas à la France l’alternative dont elle a besoin. Le temps n’est plus aux petits rafistolages, aux demi-mesures, aux soumissions diverses et variées  plus ou moins tues ou déguisées. Non, il est grand temps de changer d’air (ère)!