dimanche 18 novembre 2007

« En sous-main, on négocie ou on arrose »

Alors que jeudi, la deuxième journée de grève dans les transports publics a paralysé de nouveau une large partie du pays, le ministre du travail Xavier Bertrand a envoyé la veille une lettre à la plupart des confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC) et à la fédération autonome des conducteurs de la SNCF (Fgaac) dans laquelle il annonce dans les entreprises ou branches concernées par la réforme des régimes de retraite spéciaux « l'objectif d'un mois de négociation », à laquelle participera un représentant de l'Etat. Invité lundi matin de France 2, Jean-Marie Le Pen a pointé les entraves à la liberté de circulation et de travailler qu’entraîne ce mouvement social. « Je ne soutiens pas le gouvernement mais la grève est un mode obsolète de règlement des questions de travail » a-t-il souligné. « Tout le monde sait qu'il faut réformer les régimes de retraite, et en particulier les régimes spéciaux, mais je crois que les résistances seront très fortes, personne ne veut abandonner ses avantages d'autant que les gens ne sont pas sûrs de trouver un avantage collectif correspondant. Ils auront l'impression d'avoir fait ces sacrifices pour rien ». « Le gouvernement a-t-il encore noté à une manière d'agir qui est assez sournoise, c'est-à-dire qu'il prend des positions apparentes très sévères, très rigides, alors qu'en sous-main, on négocie ou on arrose ».

Le Président du FN a de nouveau constaté un trait de caractère du chef de l’Etat au sujet duquel il avait tenté d’avertir nos compatriotes, à savoir ses talents d’« illusionniste » ; « Nicolas Sarkozy a réussi à faire croire qu'il allait faire la rupture et, en fait de rupture, celle-ci est purement verbale, purement d'apparence. C'est une continuité malheureusement dans la décadence ». Présente sur le plateau d’ i-Télé jeudi matin, Marine Le Pen a pointé pareillement les faux-semblant de la pièce qui est jouée actuellement le gouvernement et les syndicats : « j'ai le sentiment d'assister un peu à un match de catch. Cela a l'air très violent comme ça mais on le sentiment diffus qu'en réalité le conflit est déjà réglé. Dans un match de catch il y a un scénario qui est travaillé en coulisses à l'avance où chacun doit jouer pour l'un le rôle du méchant, pour l'autre le rôle du gentil ». Et dans le conflit en cours il y « pour l'un le rôle de celui qui résiste à la grève et pour l'autre de celui qui avait prévu une grève dure ».


FDA QUOTIDIEN

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