samedi 24 novembre 2007

L'immigration choisie, c'est l'arche de Sarkozy.

Plus d'immigration subie, une immigration choisie, tel est le mot d'ordre de Sarkozy et de Hortefeux son ministre de l'Immigration. Cela sonne bien, cela fait sérieux. Dans les faits, c'est susceptible d'être pire que l'anarchie tolérée d'avant. Le slogan a été transformé en loi,et tout particulièrement dans l'article 40 du texte sur la prétendue « maîtrise de l'immigration ». On y lit qu'un -immigré clandestin travaillant en France dans une « zone géographique caractérisée par des difficultés de recrutement » peut demander sa régularisation. A cela s'ajoute pour le clandestin une autre possibilité de se voir régularisé, à savoir qu'il ait fait preuve de « sa capacité d'intégration par le travail ". Que signifient les deux perches ainsi tendues à ceux qui volent nos frontières ?
Si l'on part du problème des postes de travail qui ne trouvent pas d'intéressés en France_ils sont très nombreux, compte tenu de l'inefficacité de la formation. professionnelle, malgré les 24 milliards d'euros annuels qu'elle coûte aux entreprises et aux contribuables - la totatité du territoire national est atteinte. Qu'il s'agisse des îlots de prospérité économique, ou des zones déshéritées, pour des raisons opposées, mais aboutissant au même problème de pénurie de main d'œuvre, en dépit de deux millions de chômeurs officiels, et de 5 millions d'assistés en âge de travailler. Quant à la capacité d'intégration par le travail, elle est automatique pour tous, puisque tout clandestin occupé "au noir" consomme forcément, ne fût-ce que pour se nourrir et se vêtir, et ainsi de suite, et se trouve ainsi « en voie d'intégration ». Les critères des pouvoirs publics s' avèrent de nature purement économique.

Régularisation automatique des clandestins

Cette situation générale est soulignée par la publication des listes de "métiers", ou plus précisément d'occupations professionnelles variées, élaborées par trois ministères, Économie, Emploi et Finances, en coopération avec certains secteurs du grand patronat. Comme ces listes sont divisées en deux catégories, l'une pour les candidats de l'est Européen, l'autre pour les extra Européens, on (la gauche) a voulu crier au racisme, en tentant de démontrer que les métiers « qualifiés » étaient réservés aux « Blancs » et les non qualifiés aux Africains et Asiatiques. Il suffit de parcourir l'énumération pour voir que ceci est faux. Car les métiers non qualifiés sont déjà pourvus largement par les non Européens, et l'offre (152 métiers) faite aux Européens de l'Est est donc en très grande partie fictive. En revanche, la trentaine d'occupations qualifiées pour lesquelles on réclame ouvertement des non Européens « dans les années à venir », leur est parfaitement accessible, d'autant plus que des préparatifs s'accélèrent, et dans les pays de provenance, et en France même, pour procurer aux candidats au départ la qualification requise. L'adaptation nécessaire de notre formation professionnelle, très difficile à obtenir en faveur des chômeurs nationaux, s'accélère en ce moment au bénéfice des non Européens.
De toute manière, sur le terrain, telle est déjà la réalité. Innombrables sont les_ clandestins plongeurs ou hommes (et femmes) de peine au départ, qui finissent cuisiniers ou responsables de secteurs quelques années plus tard. Et sont dûment régularisés, selon les critères maintenant reconnus par la loi Hortefeux, article 40. Sarkozy a introduit les méthodes américaines du début du XXe siècle chez nous, sans tenir compte du chômage endémique, ni des véritables besoins de l' économie nationale et de la stabilité de la cohésion du pays.
Alexandre MARTIN National Hebdo nov 2007

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