samedi 17 janvier 2009

« L’exemple vient d’en haut »

A l’occasion de ses vœux aux forces de sécurité mercredi à Orléans, le petit — par l’honneur et l’intégrité — Président de la République Nicolas Sarkozy a osé conseiller à l’assistance de gendarmes et de policiers : « Vous serez respectés parce que vous êtes irréprochables. Pas de tutoiement, pas de bavures. On ne lutte pas contre la délinquance avec des méthodes de délinquant. »

Mais on se souvient que quelques mois plus tôt, alors qu’un passant du salon de l’agriculture rejetait sa main tendue, « touche-moi pas, tu me salis », Sarkozy avait quelque peu failli à cette fonction présidentielle bien trop haute pour lui en répondant « alors casse-toi pauvre con » ! Pourtant Sarkozy n’était ni en danger, ni face à un délinquant, ni au terme d’un interrogatoire difficile et usant comme peuvent l’être parfois les forces de l’ordre — ce qui explique des tutoiements agacés, compréhensibles pour un être humain.

Certains diront que ce comportement est une exception. Il n’en est rien. Le tutoiement est quasi-systématique chez le petit président lorsqu’il se sent agressé, comme il l’avait fait par exemple en réponse à un marin-pêcheur en colère qui l’insultait en novembre 2006. Sarkozy avait bredouillé quelque chose comme : « Qui est-ce qu’a dit ça ? C’est toi qu’a dit ça ? Bah descends un peu le dire. Descends le dire. Si tu crois… Si tu crois que… Si tu crois que c’est en insultant que tu vas résoudre les problèmes des pêcheurs, eh ben permets-moi de te dire que…». Telle est la personnalité de Sarkozy. Un garçonnet instable et susceptible, sans hauteur d’esprit et sans épaisseur malgré sa fonction, qui se vexe, s’emballe et s’énerve dés que sa petite personne est attaquée.

Ainsi, après avoir envoyé les policiers et gendarmes au casse-pipe lors des émeutes de novembre 2005, leur interdisant de ne pas se défendre comme il se doit, au péril de leur vie — voir la disproportion entre les victimes du côté de la police (56 blessés et 1 mort) et celles du côté des émeutiers (aucune !) —, Sarkozy se permet de leur donner des leçons solennelles devant les caméras, alors que son exemple est pitoyable.

Nicolas Sarkozy est un tout petit président de la République, qui fait honte à la grandeur qui fut un jour celle de la France.

Olivier de Granvil

Source VFN

http://www.nationspresse.info/

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