vendredi 20 juin 2008

Cachan, la rupture selon Sarkozy ...

Après avoir tenté d'orchestrer fin août une évacuation médiatique du squat de Cachan, Nicolas Sarkozy s'est dépêtré provisoirement du bourbier en promettant le relogement et la régularisation pour tous les étrangers, clandestins compris. Un aperçu de cette rupture dont le ministre candidat a fait son slogan de campagne électorale.
« On connaissait déjà la scandaleuse et antirépublicaine discrimination positive. Celle-ci va bien au-delà : elle s'exerce non seulement au profit d'étrangers, mais de seuls étrangers pouvant prouver qu'ils sont en situation irrégulière. Le message est clair : venez en France, venez-y de façon illégale, vous serez les premiers à trouver un logement. » Jean-Marie Le Pen ne pouvait pas mieux résumer deux mois d'imbroglio politique, où le ministre de l'Intérieur s'est pris les pieds dans le tapis, donnant à l'opinion publique l'exacte image de sa duplicité en matière d'immigration.
De l'opération médiatique visant à démontrer sa détermination à lutter contre l'immigration clandestine, au protocole d'accord signé le 5 octobre et satisfaisant toutes les revendications maximalistes des squatteurs et de leurs tuteurs politiques, Nicolas Sarkozy a symbolisé toute la faiblesse et l'impuissance d'un État de droit qu'il entend pourtant incarner.
Ce que le ministre de l'Intérieur présente comme une sortie de crise honorable entraîne de lourdes conséquences aussi bien sur le plan politique que financier, 120 hébergements provisoires pour les étrangers en situation régulière, relogement des clandestins avant la réexamination de tous les dossiers par le ministère de l'Intérieur... Les 200 000 SDF que compte la France apprécieront ! Les contribuables français aussi, auxquels l'État va adresser la facture. En effet, l'hébergement provisoire dans des hôtels ou des foyers coûte en moyenne 720 euros par mois et par personne. Pour ne rappeler qu'un exemple, en 1993, l'hébergement provisoire des Maliens de Vincennes avait coûté au ministère des Affaires sociales 17,3 millions d'euros.
La Licra et SOS Racisme, chargés de jouer les médiateurs par Nicolas Sarkozy ( et dont on peut douter de l'impartialité dans ce domaine ) ont obtenu ce que l'extrême gauche immigrationniste avait exigé dès le le début de l'affaire : la validation d'une immigration permanente et la primauté «du droit à» sur le respect de la loi républicaine.
Éric Domard : Français d'Abord novembre 2006

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