lundi 22 décembre 2008

Sarkozy n'a pas besoin de savants !

EN 1794 lors du procès Lavoisier, le président du tribunal révolutionnaire Jean-Baptiste Coffinhal s'écria à l'adresse de l'accusé qui allait être guillotiné : « La République n'a pas besoin de savants ». Une sentence apparemment plus actuelle que jamais à en juger par les projets du gouvernement consistant à supprimer purement et simplement les épreuves de culture générale dans les concours de catégorie B et C de la fonction publique.
✑ LA CULTURE GÉNÉRALE AUX OUBLIETTES.
Le gouvernement Fillon, qui a signé le 2 décembre une charte avec la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE) de Louis Schweitzer, entend en effet promouvoir l'égalité dans la Fonction publique (Etat, collectivités, hôpitaux). A cette fin sont donc énoncés les engagements qui « doivent guider l'action des administrations et des agents qui les composent ».
Si 90 % des 5,2 millions d'agents de l'Etat sont embauchés grâce au système des concours qui « assure l'équité entre les candidats », celui-ci « n'en entraîne pas moins certaines disparités et doit être ajusté pour mieux refléter la diversité de la population », estime le ministère. Ainsi, les épreuves de culture générale vont être réduites en raison des « questions trop académiques » très souvent posées, a expliqué le 1er décembre le secrétaire d'Etat à la Fonction publique André Santini. Et dès 2009, une formation sur la question des discriminations sera dispensée aux jurys des concours. Autrement dit, l'antiracisme unilatéral et l'homophilie sont plus importants que la culture. D'ailleurs, le président de la République avait lui-même dit récemment son mépris pour La Princesse de Clèves, ne comprenant pas que l'on puisse poser une question dans un concours administratif sur cette œuvre de Madame de La Fayette, Or, comme l'écrit sur son blog le critique Pierre Assouline, la lecture de La Princesse de Clèves sert à « enrichir notre langue à tous dans les rapports quotidiens entre administrés. » Avec Sarkozy, c'est vraiment « la France d'après » promise pendant sa campagne présidentielle qui se dessine peu à peu sous nos yeux : une France métissée, déracinée, déculturée, composée de zombies.
On s'en était déjà pris aux grandes écoles en imposant à Sciences-Po des candidats issus des banlieues allogènes qui, au nom de la discrimination positive, étaient dispensés de passer le concours de recrutement. On impose aux entreprises et aux différents media de recruter des salariés correspondant à la "diversité" de la population, donc des immigrés extra-européens. On s'en prend aux concours d'enseignement, y compris au CAPES et à l'agrégation, en imposant dès 2010 des épreuves didactiques et citoyennes sur les "valeurs" de l'Education nationale et contre les discriminations. Et désormais, toujours dans la même logique, au nom du sacro-saint dogme de l'égalité, qui n'est qu'un nivellement par le bas et l'arasement de toute vraie culture, on anéantit celle-ci pour faciliter le recrutement des Néo-Français comme agents administratifs.
✑ UNE AUTRE CONSÉQUENCE DÉSASTREUSE DE L'IMMIGRATION
Car c'est bien là l'objectif de la réforme. A la question posée par Le Figaro, « Ces épreuves handicapent-elles spécialement les enfants d'immigrés ? », André Santini répond ainsi : « Elles éliminent tous ceux qui n'ont pas ces codes, souvent hérités du milieu familial. C'est une forme de discrimination invisible ». Autrement dit, puisque les immigrés n'ont pas le niveau, supprimons les épreuves cognitives. Il est tellement plus facile de les faire disserter sur les discriminations dont ils seraient victimes ! Depuis plusieurs décennies nous assistons à une abdication délibérée des pouvoirs publics devant l'invasion migratoire, ce qui entraîne des conséquences désastreuses dans tous les domaines : urbanistiques, écologiques, sanitaires, économiques, sociaux, ethniques, religieux, mais aussi culturels et intellectuels. L'on a transformé l'école en une vaste garderie, renonçant à enseigner l'orthographe, la grammaire, la grande littérature. Demandez à un enseignant comment il peut apprendre le français - ou d'ailleurs n'importe quelle autre discipline intellectuelle - dans des classes où beaucoup d'élèves ne parlent pas ou quasiment pas la langue de Molière. La transmission du savoir a été supplantée par celle, obligatoire, de l'idéologie dite antiraciste et antidiscriminatoire, qui détruit toutes nos défenses immunitaires.
Sans surprise, le président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) Patrick Lozès, membre du MoDem de l'agrégé Bayrou, félicite le gouvernement de s'attaquer à « l'élitisme contre-productif des concours administratifs, notamment ceux des catégories B (intermédiaires) et C (la moins qualifiée) » au bénéfice des « couches populaires au sein desquelles les minorités sont très nombreuses. » En revanche, le pourtant très sarkoziste et ultra-sioniste Yvan Rioufol, rédacteur en chef des informations générales du Figaro, déplore sur son blog qu'« au nom de la lutte contre les discriminations, un décervelage collectif se profile ». « Alors que la société accumule les trous de mémoire sur son histoire collective, que l'école ne sait plus transmettre un héritage commun et que le langage s'appauvrit, écrit-il, il est consternant d'observer le gouvernement vouloir accélérer cette mutation vers un monde indifférencié, réduit peu ou prou à la maîtrise de la technique. Cet éloge du clonage et de l'abandon illustre la constatation de Renaud Camus (La grande déculturation, Fayard) : Il n'y a pas de culture possible en régime hyperdémocratique dogmatiquement antiraciste, et, de fait, nous la voyons disparaître sous nos yeux. » Pour sa part, le président de la Nouvelle droite populaire, Robert Spieler, reprend, à l'endroit de Santini, la célèbre formule de Michel Audiard : « Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. »
En réalité, le maire d'Issy-les-Moulineaux fait preuve de la démagogie la plus vile car il est lui-même docteur en droit (ce qui ne l'empêche pas de s'être livré en qualité d'élu à certaines fantaisies financières qui pourraient prochainement lui coûter son portefeuille ministériel), diplômé d'études supérieures de sciences politiques et de japonais. Tartufe, il feint de s'interroger : « A quoi nous sert d'avoir une épreuve d'histoire pour les pompiers ? Ou des gardiens de la paix à bac+4 ? Nous avons atteint les limites d'un élitisme stérile. »
✑ LA VOLONTÉ DE TUER L'ESPRIT CRITIQUE
Ce qui rejoint les propos récents de Xavier Darcos, ministre de l'Education nationale, qui jugeait aberrant d'exiger d'enseignants du primaire cinq ans d'études après le baccalauréat alors qu'ils devaient seulement « changer les couches des enfants » en maternelle. Mais outre que les écoliers sont censés être propres à trois ans quand ils entrent en classe, c'est là une vision bassement utilitariste et technicienne de la fonction publique. Ce qui a fait la gloire et l'honneur de la France pendant des siècles, c'est précisément la qualité, la rigueur, la compétence, la culture, la distinction, l'érudition de ses fonctionnaires. Et le rôle de l'école et la préparation à des concours de recrutement ne devraient-ils pas être précisément de former des gens cultivés et des élites ? Pourquoi avoir peur de ce mot ? Mieux vaut des élites fondées sur le savoir et l'intellect plutôt que sur l'argent, les relations, les connivences idéologiques, maçonniques ou sexuelles comme c'est le cas aujourd'hui.
Des pans entiers de la connaissance sont ainsi sacrifiés de manière systématique et sauvage. Résultat : une régression intellectuelle, morale et spirituelle sans précédent. L'intelligence est en péril de mort. Ce n'est pas un hasard si le Système se méfie du savoir : la culture favorise l'esprit critique, le doute, la contestation. Il est plus difficile de manipuler celui qui sait que celui qui ne sait pas, celui qui lit que celui qui ne lit pas, celui qui a appris à réfléchir, à poser et à se poser des questions que celui qui gobe tout ce que l'on lui dit. Et il est certain qu'en important par millions des immigrés qui n'ont pas nos codes culturels (ne parlons pas des codes civils !), il est beaucoup plus facile pour les puissants de régner sur une masse hétéroclite, déracinée, déculturée, abrutie. C'est la raison pour laquelle on s'en prend prioritairement à la race blanche, car comme le disait le militant syndical "Gracchus" que nous avions interrogé l'année dernière dans notre enquête sur l'avenir du mouvement national, les Blancs, qu'on le veuille ou non, sont depuis plusieurs millénaires les dépositaires de cet esprit critique, de cette capacité de résistance, de contestation et d'opposition que l'on veut absolument annihiler. La déchristianisation massive joue également un rôle considérable dans la réduction de l'esprit critique : l'on ne croit plus à l'enfer mais l'on croit à la Shoah et à l'horoscope !
✑ CRIME CONTRE L'INTELLIGENCE
La charte signée par le gouvernement Fillon n'oublie aucune des exigences du Politiquement et Moralement Correct puisqu'elle prévoit aussi de sensibiliser les agents aux discriminations et de diffuser les « bonnes pratiques » en la matière, c'est-à-dire de coloriser le personnel de manière coercitive. La Fonction publique « est par nature imprégnée de l'esprit d'égalité » mais « des progrès sont encore à accomplir », a reconnu le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth lors de la signature de la Charte. Nous évoluons vraiment en plein communisme : plus l'on tend vers l'égalité, plus l'on développe une atmosphère irrespirable, un monde effrayant. L'égalité n'est pas la justice. Elle est même le contraire de la justice lorsqu'elle favorise les incapables, les médiocres ou les paresseux au détriment de ceux qui travaillent, qui apprennent, qui ont le savoir et la compétence. Mais l'objectif de ce texte est de « faire en sorte que le service public soit davantage à l'image de la population ». On promeut d'abord une immigration massive que l'on impose à notre peuple et après l'on a beau jeu de dire qu'il faut que les Français de souche laissent la place aux nouveaux arrivants. Ce procédé est un véritable crime contre l'esprit, contre la nation, contre le bon sens et devrait révolter tous les hommes libres.
Et naturellement l'on n'oublie pas les homosexuels : dans son enquête, la HALDE pointe du doigt le refus de renouveler l'engagement d'un (seul) maître auxiliaire en raison de son orientation sexuelle. Des invertis et des allogènes en pagaille à tous les niveaux, voilà le rêve de ceux qui nous dirigent et qui ne sont là que pour nous détruire. Un monde affreux se met en place ...
✍ Jérôme BOURBON, Rivarol du 28 novembre 2008
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