vendredi 27 juillet 2007

Nicolas Sarkozy, profession jeune

Déjà en 92, l'homme des médias.
Il y a des hommes politiques qui doivent leur notoriété à leur talent, leur éloquence ou leurs relations. Nicolas Sarkozy, lui, doit la sienne à la télévision. « C'est vrai, nous avons largement contribué à le fabriquer. Mais c'est aussi parcequ'il passe très bien à l'écran », avouait récemment le directeur de l'information d'une grande chaîne privée.
Là où il passe malheureusement moins bien, c'est au RPR.
Plus gênant, Philippe Séguin et Charles Pasqua le détestent encore plus qu' Édouard Balladur, c'est dire.
L'homme est curieusement aussi creux qu'agaçant.
Surtout depuis avril 1992, date à laquelle il a été promu secrétaire général adjoint aux fédérations, antichambre du fauteuil occupé par son meilleur ennemi, Alain Juppé.
Nul doute que l'homme ferait un ministre tout à fait présentable. Même s'il est un des seuls à le penser.
Ses atouts: sa jeunesse et le soutien que lui apportent les médias. Ses handicaps: une aussi rapide ascension lui a valu nombre d'ennemis dans l'appareil gaulliste, surtout à la base et chez les proches de Pasqua qui ne manqueront pas de le faire chuter à la première occasion.
Nicolas Gauthier, Minute- La France 1992

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