vendredi 28 novembre 2008

LA BOULIMIE LEGISLATIVE

Le système Sarkozyste revient à intervenir, d’urgence, dans tous les domaines dès il y a une nouvelle calamité en promettant en même temps une réforme législative pour corriger les dysfonctionnements observés. C'est ce qui vient d’arriver pour le drame de Grenoble : un déséquilibré a mortellement poignardé un étudiant le mercredi 12 novembre ; il était considéré par l’hôpital comme un patient « en voie de réinsertion » et c'est pour cela qu'il se promenait dans la nature.

Il n'en fallait pas plus pour que Nicolas Sarkozy se saisisse du micro : il a demandé aux ministres de la santé, de l'intérieur et de la justice de « préparer sans délai une réforme en profondeur des droits de l'hospitalisation psychiatrique ».

Puis ayant dit il s’est tourné pour ailleurs pour s’agiter sur d’autres problèmes.

Ces gens au pouvoir ne s'imaginent pas que la France s'écroule sous un déluge de lois. Ce que l’on demande simplement c’est que les lois soient bien appliquées et non pas que l'on pousse simplement des cris d’orfraie quand il y a des dysfonctionnements.

Trop de lois détruit la loi : c’est bien connu.

Parallèlement, l’inflation dans les cabinets ministériels continue.

Le Monde est le journal de la gauche élégante et plutôt caviar. Dans son numéro du 5 novembre, il ironise pourtant : « bonne nouvelle : au moment où le gouvernement mène une politique de réduction des dépenses publiques et de diminution des effectifs de la fonction publique, un secteur est épargné. On embauche dans les ministères et les primes ont explosé de 20 % en un an ».

Il ajoute que l'actuel gouvernement compte pas moins de 38 membres : 25 hommes et 13 femmes. Au début, il avait été établi une norme de vingt conseillers par ministre de pleines exercice et de quatre conseillers par secrétaire d'État. Toutes ces principes ont explosé, aussi, par des recrutements multiples. À signaler le pôle « santé » de Roselyne Bachelot qui a recruté 52 personnes dont 21 dans les cabinets.

Cette inflation est directement liée à la boulimie législative.

M .P.

http://www.libeco.net/magazine.htm

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