dimanche 3 juin 2007

Un ministère pour rien...

Que faut-il espèrer du tout nouveau ministère de l'immigration et de l'intègration ? Rien de bien spectaculaire si l'on se réfère aux principes fondateurs qui visent à centraliser la gestion des questions d'immigration et à pérenniser la folle coûteuse politique d'integration.

Ce fut l'une des manoeuvres électorales orchestrées par Nicolas Sarközy pour "droitiser" sa campagne au moment où elle s'essouflait, et s'assurer le soutien d'une partie des voix du camp national. Le ministère de l'Immigration et de l'identité nationale a fait hurler la gauche, suscité l'inquiétude de la ralliée Simone Veil, mis en émoi les organisations des droits de l'homme, dénonçant une "chasse aux voix d'extrême droite".

Or que renferme ce nouveau ministère sorti de l'escarcelle électoraliste du nouveau locataire de l'élysée ? En réalité, rien de révolutionnaire ou qui soit susceptible de changer la donne en matière d'immigration.

C'est plus à un toilettage administratif qu'à une véritable remise en cause de la politique d'immigration que va s'atteler Brice Hortefeux, titulaire de ce nouveau poste.

En clair, le nouveau ministère devrait gèrer les demandes de droit d'asile, la délivrance des visas, des titres de séjour, les naturalisations et les mariages avec les ressortissants étrangers. Une simplification administrative voulue par le nouveau président afin de donner une meilleure lisibilité dans la gestion des flux migratoires.

Car pour ce qui est de la philosophie même de la question migratoire, on ne change pas une virgule à la dialectique ressassée depuis trente ans.

Aux quelques 100.000 étrangers qui entrent légalement en France en raison d'un mariage ou du regroupement familial, viendra s'ajouter "innovation sarkozienne" l'immigration choisie qui reste en definitive une immigration subie puisqu'elle se fait au détriment des travailleurs Français. Et les centaines de milliers de nouveaux allogènes qui entreront demain sur le territoire Français ont vocation à devenir Français comme l'a toujours souhaité Nicolas Sarkozy.

C'est l'essence même du concept d'identité nationale, tant décrié pendant la campagne et qui n'est rien d'autre, comme s'en est expliqué le candidat pendant la campagne, que le suivi d'un parcours d'intègration par les étrangers. Lequel débutera dans le pays d'origine par l'apprentissage du Français (ce qui ne devrait poser aucun problème à la quasi-majorité des candidats à l'émigration, originaires de pays francophones !) et s'achèvera par l'acquisition de la nationalité Française. En filigrane de cette initiation, la consécration d'une "France qui aura compris que la création sera dans le mélange, dans l'ouverture, dans la rencontre, je n'ai pas peur du mot, dans le métissage" (Nicolas sarkozy le 14 janvier, au congrès de l'UMP)...

Eric Domard.

Source : Français d'Abord.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sarkozy veut être le defenseur de l'identité nationale. Alors qu'il est incapable d'en donner sa definition... Quand on parle "d'orient", "d'occident". Il y a des différences caracteristiques importantes. Ce qui determine l'identité d'un peuple c'est la specificité de ses élements constitutifs de base. Le gadget crée par sarkozy et dirigé par Hortefeux est bel est bien un ministère pour rien.