lundi 14 mai 2007

Le casse tête du gouvernement de Sarkozy

Dans une petite semaine, un nouveau gouvernement sera en place. Depuis son retour de vacances, Nicolas Sarközy consacre l'essentiel de son temps à la composition de sa dream team. Il a promis de l'audace et quelques surprises.

Le nouveau président compte beaucoup sur une large ouverture à la gauche... Il négocie avec les anciens ministres PS : Hubert Védrine, Claude Allègre et Bernard Kouchner, la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, ancienne sherpa de Mitterrand, comme avec le banquier Michel Pébereau. Plus d'une trentaine de noms circulent. Qu'en penseront les électeurs de droite qui ont cru naivement que Nicolas Sarkozy allait mener une politique de "rupture" ?

Affaires étrangères. Les barons de l'UMP, Michèle Alliot-Marie en tête, sont tentés d'en faire leur chasse gardée. Mais ce ministère a été proposé à deux ex-ministres de Lionel Jospin, Hubert Védrine et Bernard Kouchner.

Justice. L'avocat Patrick Devedjian, un très proche du président élu, est souvent donné favori pour ce poste.

Intérieur. Fidèle ami de trente ans, le ministre aux Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, apparaît comme le favori.

Défense. Comme les Affaires étrangères, le portefeuille est espéré par plusieurs poids lourds de l'UMP. Philippe Douste-Blazy s'y verrait bien.

Santé. Le ministère de la Solidarité et de la Santé est dans tous ses états. Ça rentre, ça sort, ça déménage : l'assurance maladie serait dehors, les sports dedans. A la tête de ce ministère, on cite, dans l'ordre, Valérie Pécresse, porte-parole de l'UMP (ex MPF), Michel Barnier et Roselyne Bachelot, éphémère ministre de l'Environnement.

Education-Culture. Ministre très exposé qui devra porter vite la réforme des universités. Jean-Louis Borloo pourrait atterrir rue de Grenelle s'il n'obtient pas l'Economie et le social. Mais la favorite reste l'ancienne plume de Chirac, Christine Albanel, aujourd'hui à la tête du château de Versailles.

Budget-Finances. Xavier Bertrand est un prétendant sérieux à ce poste. Sauf si le futur président choisit d'y laisser Jean-François Copé.

Développement durable. Alain Juppé.

Identité nationale et Immigration. Pour ce ministère, Sarkozy a besoin d'une personnalité "rassurante", d'un républicain incontesté. Séguin aurait l'épaisseur nécessaire. Même Kouchner aurait été approché ! Mais Sarkozy peut aussi être tenté d'y nommer la magistrate Rachida Dati, la porte-parole dont il juge qu'elle fut une «révélation» de cette campagne.

On ne change rien ! On continue avec les mêmes... Le seul changement pourrait-être au ministère de l'immigration et de l'identité nationale, si Rachida Dati est promu a ce poste. Les électeurs de la droite nationale qui ont voté utile en accordant leurs suffrages à Sarkozy vont-ils apprécier ?
(Source : journal de 13H00 sur TF1, le lundi 14 mai 2007)


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