mardi 22 mai 2007

Sarközy aurait-il menti lors de sa campagne sur son grand-père ?

Sarközy aurait-il menti lors de sa campagne sur son grand-père ?

Nicolas Sarközy aurait menti pendant sa campagne présidentielle sur son grand-père, alors qu’il était en posture délicate avec Jean-Marie Le Pen et en cherchant à s’approprier les électeurs du Front National ?

Pris à partie par monsieur Jean-Marie Le Pen sur ses origines hongroises, Sarközy a affirmé le 10 avril, à Tours, dans son meeting d’avant premier tour :

"Oui, je suis un enfant d’immigré, fils d’un Hongrois, petit-fils d’un Grec né à Salonique, qui s’est battu pour la France pendant la Première Guerre Mondiale."

A Montpellier, le 3 mai, dans la campagne d’entre-deux tours, Nicolas Sarközy réitère :

"J’ai été élevé par mon grand-père, je l’aimais passionnément. Il avait fait la Première Guerre, et il avait eu peur, lui le Juif de Salonique, de la Seconde Guerre Mondiale."

Dans "Sarkozy, une famille française" aux éditions Calmann-Levy, page 64, les journalistes Pascale Nivelle et Elise Karlin démentent ces informations : le grand-père de Nicolas Sarkozy, Benedict Mallah, n’a pas combattu pour la France, mais a échappé à la mobilisation de justesse, en tant que "soutien de famille".

"A douze ans, Benedict est pensionnaire au Lycée Lakanal à Sceaux, dans la région parisienne. Il fait sa médecine en s’occupant de ses frères, qui l’ont rejoint juste avant que débute le premier conflit mondial. Soutien de famille, il échappe de justesse à la mobilisation"

Pascale Nivelle, Elise Karlin, "Sarkozy, une famille française" p.64

Comment expliquer que les médias n’ont pas relevé cette contradiction, alors qu’Elise Karlin figurait notamment dans un reportage de France 2 du journal de 13 heures du 7 mai, dans lequel se trouvait un extrait du meeting de Montpellier avec la phrase citée plus haut ? Les journalistes ont-ils réellement informé de manière fiable leurs lecteurs, auditeurs ou télespectateurs ?

Quel est le sens de l’éthique d’un président qui déforme l’histoire de sa propre famille pour gagner des électeurs ? Un tel comportement est-il compatible avec la rigueur, la dignité et l’éthique supposée d’un chef d’Etat ?

http://saintfaf.hautetfort.com/

Aucun commentaire: