mardi 18 décembre 2007

SARKOZY CONTRAINT D'ABANDONNER SON " UNION MÉDITERRANÉENNE "

Lors de sa visite en Algérie, Nicolas Sarkozy a, naturellement, réitéré sa proposition d'une Union méditerranéenne, qui ne suscitait au mieux que de l'indifférence polie partout où il en parle, quand ce ne sont pas de fortes réticences. Désormais c'est fini : l'Allemagne a fait capoter le projet.

Le 5 décembre, à l'occasion d'un colloque à Berlin, Angela Merkel a fait part de son « scepticisme », qui est en fait un rejet pur et simple du projet : la coopération de l'Union européenne avec les pays de l'espace méditerranéen doit être ouverte à tous les pays de l'UE et approuvée par tous, a-t-elle dit. Sinon, cela pourrait « libérer dans l' UE des forces explosives, et je ne le souhaite pas ».

Le lendemain, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont rencontrés à l'Elysée, pour un sommet informel. Où il a été question de l'Union méditerranéenne. Et que s'est-il passé? Le président français s'est rangé à l'avis de Mme Merkel. Parce que ce n'est pas l'avis de Mme Merkel, c'est le dogme européiste. Et l'européiste Sarkozy a obéi. il a tout lâché d'un coup. Il a admis, non sans une manifeste irritation, que tout projet devait engager toute l'Union européenne.

L'important dans cette affaire, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, n'est pas le fumeux et funeste projet du président de la République, mais « la nouvelle mise en évidence de la dictature eurocratique ». En effet, « le fait que les Etats de l' UE riverains de la Méditerranée n'aient pas le droit de se lier à d'autres Etats riverains de la Méditerranée montre que les Etats membres de l 'UE ne sont en fait, d'ores et déjà, que des provinces de l'unique Etat européen, dépourvues de compétence pour leurs relations avec leurs voisins -». « Voilà qui devrait ouvrir les yeux de nos compatriotes sur le fait que le traité de Lisbonne, qui consacre une nouvelle étape décisive dans la construction de l'Etat totalitaire eurocratique, est une infamie ».
National Hebdo décembre 2007

jeudi 13 décembre 2007

Les nouveaux fournisseurs de l'Elysée

Adieu Corona et tête de veau, chères à Chirac. Le nouveau président se nourrit de yaourts et de chocolats. Mais se rattrape sur le shopping de luxe. Et dans les bureaux, Internet et écrans plats fleurissent.
La dernière fois que Nicolas Sarkozy a passé la porte de Hilditch & Key, sous les arcades de la rue de Rivoli, c'était deux jours avant son investiture. Il y a acheté une dizaine de chemises. A rayures rouges, imprimées de petits carreaux, bleu clair sans motif ... Comme Karl Lagerfeld, Michel David-Weill et trois générations de Rothschild, le président apprécie le tissu souple, découpé à la main, et les boutons de nacre, vendus dans cette boutique anglaise. Prix à l'unité: 129 euros, à quoi il faut ajouter 30 euros, car le chef de l'Etat se toque de faire broder ses initiales sous la poche, à la manière des gens bien nés.
Le nouveau locataire de l'Elysée aime le luxe et ne s'en cache pas. Alors que son prédécesseur se complaisait sous les dorures du «château», appréciant la bonne chère, le service au cordeau et la tranquillité des jardins, le quinquagénaire tout juste divorcé préfère sa collection de Rolex et l'écran plat de 132 centimètres installé dans son bureau. Autre style de vie, autre ambiance. Depuis que Nicolas Sarkozy s'est installé rue du Faubourg-Saint-Honoré, le palais a pris des airs de start-up. Sa directrice de cabinet se déplace en trottinette électrique sous les lambris, ses conseillers sont vissés à leurs smartphones et les plateaux-repas ont remplacé les copieux déjeuners servis dans de la porcelaine de Sèvres. «On bosse!», se rengorge Franck Louvrier, le conseiller en communication. En apparence, cette frénésie coûte cher: le mois dernier, l'Elysée a annoncé à la commission des Finances de l'Assemblée nationale que son budget s'élèverait à 100 millions d'euros en 2008, contre une trentaine les années précédentes. Mais ce triplement s'explique par l'intégration de dépenses qui étaient jusqu'à présent prises en charge par plusieurs ministères. En particulier les salaires des nombreux fonctionnaires détachés.

Coupe de cheveux à 500 euros et costumes Dior à 1 500
L'Elysée a-t-il profité de cette remise à plat _longtemps réclamée au nom de la transparence par René Dosière, député apparenté PS et auteur de «L'Argent caché de l'Elysée» (Editions du Seuil) - pour augmenter discrètement ses dépenses? «Non, répond Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy. Sous Chirac, elles étaient en réalité supérieures à 90 millions d'euros. Mais, comme il n'y avait pas de logiciel de gestion, les comptes n'étaient pas précis.» Incroyable, mais vrai.
Il faut dire aussi que l'ex-maire de Neuilly-sur -Seine vient de bénéficier d'une augmentation dont aucun cadre n'oserait rêver. Son salaire, on le sait, est passé de 7084 à 19331 euros net par mois, soit un bond de 172% très exactement. «Maintenant, le président paie les charges de son appartement de l'Elysée, sa garde-robe, ses vacances et ses sorties privées», jure Emmanuelle Mignon. Elle ne précise pas s'il règle rubis sur l'ongle dentifrices antigingivite et brushings parfaits, réalisés deux fois par mois par Salima, sa coiffeuse depuis dix ans. Salariée chez Alexandre Zouari (qui compte Deneuve et Adjani dans sa clientèle), elle se déplace à l'Elysée pour 300 euros en semaine, 500 le week-end. Si le président paie vraiment avec sa carte Gold ou son chéquier, alors ce sera une nouveauté dans la maison. Ses prédécesseurs, eux, étaient plutôt adeptes du liquide.
Le renflouement de sa fiche de paie devrait permettre à notre homme d'assouvir son goût pour le shopping. Comme son ex-épouse, qui prisait les virées au Bon Marché, les robes Prada et la Crème de la mer à 500 euros les 100 ml, Nicolas apprécie les meilleurs couturiers. Il n'est pas rare que sa secrétaire personnelle appelle Dior, avenue Montaigne, pour «privatiser» la boutique sur les coups de 20-21 heures. C'est là qu'il choisit ses costumes à environ 1500 euros pièce. Mais le chef de l'Etat n'est pas toujours fidèle à cette marque de LVMH puisqu'il se procure aussi des complets sur mesure auprès des frères Boglioli, tailleurs italiens distribués par les boutiques Victoire, très appréciés par Bill Clinton et Mick Jagger.


Cinquante smartphones ont été distribués aux principaux collaborateurs
Avec son nouvel et bel argent, Nicolas Sarkozy pourra aussi continuer à collectionner les stylos Montblanc et les montres de luxe qu'il porte parfois, façon «racaille», par-dessus le tissu de sa chemise. Il en possède déjà de fort jolies: Rolex Daytona en acier sur fond noir à 6 300 euros, Breitling Navitimer à 3 640 euros, Réveil du tsar de Breguet à 28 000 euros ...
En plus de ces petites folies, le patron est gourmand en personnel 341 cerbères veillent nuit et jour sur sa sécurité. C'est huit de plus que sous Chirac. «Mais Sarkozy se déplace quatre fois plus. En six mois, il a déjà fait 47 "voyages", justifie sa directrice de cabinet. Comme le nouveau président reçoit 1800 missives par jour, soit deux fois plus que son prédécesseur, il a fallu affecter douze agents supplémentaires au service de la correspondance qui en comptait déjà 107, rien que pour décacheter, trier et répondre sur papier à en-tête de la présidence. Le site Internet diffusant en boucle ses discours et les interventions de son porte-parole mobilise quatre temps pleins. Enfin, le chef de l'Etat s'est entouré de 49 conseillers, contre 45 auparavant, épaulés par pas moins de 128 secrétaires particulières. «Certains viennent du privé ... Il a fallu se donner les moyens de les attirer au palais», remarque un député UMP. Sans doute est-ce la raison pour laquelle l'enveloppe salariale des 98 contractuels est passée de 3,2 à 4,18 millions d'euros. De même, le montant des primes distribuées chaque année a bondi de 6,9 à 7,7 millions d'euros. Ainsi, l'an prochain, les charges de personnel augmenteront-elles de 13,5%, selon l'annexe au projet de loi de finances pour 2008.
Ce n'est pas tout. Il a aussi fallu dépoussiérer les bureaux. Deux semaines après l'investiture, un conseiller sur deux n'était pas encore connecté à Internet: un prestataire extérieur a effectué fissa les branchements sur Numericable et installé le logiciel de mails Outlook, jusqu'alors inexistant. Un ingénieur polytechnicien a été débauché du ministère de la Défense pour diriger le service informatique et assurer la sécurité des communications. Dans la foulée, cinquante smartphones de la marque HTC ont été distribués au cabinet et aux chefs des différents services. Coût de l'opération, selon nos calculs: près de 20000 euros. Une dizaine d'écrans plats Philips et Toshiba ont aussi été installés dans certains bureaux. Le porte-parole David Martinon, l'expert en culture Georges-Marc Benamou ou encore la directrice de cabinet en ont bénéficié. «Ce sont des prêts à des fins promotionnelles. L'Elysée n'a rien déboursé», plaide cette dernière.

On lui commande ses chocolats par boîtes de 500 grammes
Une chose est sûre: contrairement à Chirac, qui se délectait d'escargots à l'ail et d'agneau rosé aux fines herbes, Sarkozy ne coûte pas cher en bonne chère. «Le président n'aime pas manger: il grignote», regrette Hugo Desnoyer, l'un des bouchers qui fournissent le «château». Fromage blanc à l'aspartame, yaourts, copeaux de mimolette, oeufs à la coque ... Nicolas n'a qu'un péché mignon: le cacao. Aussi craque-t-il pour les ganaches de La Maison du chocolat, que ses intendants lui achètent par boîtes de 500 grammes. Quant aux sommeliers, ils dépriment dans la cave élyséenne. Leur boss carbure à l'Evian et ne s'autorise même pas une petite goutte pour s'endormir. Les temps ont bien changé...
Olivia Elkaim Capital dec 2007

lundi 3 décembre 2007

Nicolas Sarkozy roulé dans la farine par Hugo Chavez !

L'obsession de Sarkozy pour faire libérer Ingrid Betancourt à tout prix, et son copinage avec le sulfureux Chavez font douter de la France en Amérique latine

Mandaté par la Colombie pour permettre un échange "humanitaire" de 45 otages des Farc dont Ingrid Betancourt, Hugo Chavez, président du Venezuela, a été reçu en grandes pompes par Nicolas Sarkozy à l'Elysée, le 20 novembre.
Quarante huit heures plus tard, on apprenait que la Colombie avait décidé de mettre fin à la médiation du président vénézuélien.
Après avoir promis d'apporter la preuve qu'Ingrid Betancourt était en vie, Hugo Chavez était arrivé les mains vides. Aurait-il roulé notre président dans la farine ? Déjà, il y a trois mois, c'est à la demande de Sarkozy, que le président de la Colombie, Uribe avait accepté de libérer Rodrigo Granda, membre très important de la guérilla marxiste des Farc.
Cette initiative n'avait suscité parmi la population colombienne "qu'incompréhension et dégout".
Pour les Colombiens, et pour la grande majorité des pays d'Amérique latine, les Farc n'ont aucunement l'intention de libérer leurs otages et Hugo Chavez les roule dans la farine.
Le rapprochement avec Nicolas Sarkozy déplait. Du coup c'est tout le rayonnement de la France en Amérique latine qui en prend un coup.
"Sarkozy perd les pédales et insulte les journalistes" était le thème d'un reportage télévisé diffusé par la chaîne péruvienne le 29 octobre. On y voyait un Sarkozy, quittant les studios de CBS, visiblement fâché et gesticulant dans tous les sens.

la France brocardée par la presse

La presse écrite a longuement relaté les mésaventures de l'Arche de Zoé au Tchad. D'une façon générale toutes les affaires dans lesquelles des Français sont impliqués sont montées en épingle.
On comprend mal comment un président européen est capable de négocier comme un vulgaire truand avec des terroristes.
La sensibilité sud-américaine est hermétique aux subtilités sarkoziennes. Pourquoi autant de compromissions pour une seule personne qui n'a de français que le nom ?
L'intérêt particulier passerait-il avant l'intérêt général ?
Jusqu'à présent, la France était aimée et respectée sur tout le continent sud-américain. La possession du passeport français garantissait d'être bien reçu partout. Au Pérou, l'ambassadeur Claudio Sosa, directeur du protocole à la présidence affirmait dans les années 1980, dans un français parfait : "La France, plus que tout autre pays, a toujours été un phare pour nous".
Il serait dommage qu'un homme, par maladresse, puisse ternir une si bonne réputation...

Jean ROBERTO, National Hebdo novembre 2007

samedi 1 décembre 2007

Invalidation du président de la république

Pétition
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Monsieur Jean-Louis Debré
Président du Conseil Constitutionnel
2, rue Montpensier
75001 Paris



L'élection de Nicolas Sarkozy était illégale



Monsieur le Président,

Le Conseil constitutionnel a été institué par la Constitution de la Ve République, en date du 4 octobre 1958. Institution récente, il ne peut se rattacher à aucun précédent institutionnel... Le Conseil constitutionnel statue sur la régularité de l'élection du Président de la République et des opérations de référendum dont il proclame les résultats. Il est également juge de la régularité de l'élection, des régimes de l'éligibilité et de l'incompatibilité des parlementaires.

Je me permets de vous signaler des violations de la Loi concernant l'élection de Nicolas Sarkozy le 6 mai 2007. Certes Monsieur le Président, je ne vous apprendrai rien sur ces violations très graves portant atteinte à la plus haute autorité de l'État. L'article 16 du préambule de la Constitution précise: "Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution".

Monsieur Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa a commencé sa campagne bien avant la date légale avec un clip diffusé sur les chaînes publiques, un clip de propagande réalisé de telle sorte qu'il touche le subconscient des électeurs.

Le clip et sa diffusion ont été financés par les contribuables. En effet, le nombre des adhérents de l'UMP à l'époque n'était pas suffisant. Les "caravanes de l'été" (2005 et 2006) étaient des outils de propagande, le ministre de l'Intérieur ayant usé de sa fonction pour financer ces "caravanes", leur infrastructure, et même la location d'avions pour afficher des banderoles. Or, nous ne sommes pas aux États-Unis où les campagnes sont financées par des fonds privés mais en France où le financement est public. En 2005 et en 2006, la campagne officielle n'avait pas encore commencé.

Nicolas Sarkozy s'est fait élire sous un faux nom. Sur tous les documents officiels (état-civil, registre de la Légion d'Honneur ou Livre d'Or en Hongrie), il ne s'agit pas de Nicolas Sarkozy mais de Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa. Ceci est prévu par le Code pénal (articles 433-19 et 433-22) et également par le Code électoral (articles L. 11, L. 12 et L. 14). Ces articles précisent que seul le nom patronymique inscrit sur l'état civil doit être consigné.

Selon toute vraisemblance, Monsieur Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa se doutait qu'une procédure en annulation serait inévitablement entamée. Deux semaines et demi après son installation à l'Élysée, le couple Cécilia et Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa n'habitait toujours pas le palais l'Élysée. "Je n'y dors pas encore... Tout ça prend beaucoup de temps, nous sommes une famille nombreuse !" (Le Figaro, le 2 juin 2007).

Monsieur Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa s'étant fait élire sous le pseudonyme de Nicolas Sarkozy, vous devez, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel, déclarer l'élection de Nicolas Sarkozy nulle puisqu'il n'existe pas de Nicolas Sarkozy sur les registres officiels ni sur le registre d'état-civil.


Texte de Michel Mahler :



Fait à
le
Signature


Nom
Prénom

vendredi 30 novembre 2007

Super Sarkö !

Nicolas Sarközy vu par nos amis canadiens.

Super Sarkozy via Koreus

dimanche 25 novembre 2007

"Sarko l'américain" : de l'amitié à l'alignement

PENDANT la seule journée du 6 novembre, sept soldats américains trouvaient la mort en Irak où 853 de leurs camarades sont tombés depuis le 1er janvier, ce qui fait déjà de 2007 l'année la plus meurtrière pour le corps expéditionnaire états-unien qui, depuis l'invasion de mars 2003, a perdu 3856 hommes. Auxquels il faut ajouter les centaines de "contractors" eux aussi tombés au combat, les sociétés étrangères mais aussi le gouvernement de Washington ayant toujours davantage recours à ces mercenaires, engagés en masse et à prix d'or, afin de rendre moins sensible le coût humain d'une guerre que George W. Bush avait promise fraîche et joyeuse et qui, en s'éternisant, est devenue odieuse à ses compatriotes, horrifiés par l'arsenal de mensonges déployé pour la légitimer.
Le même 6 novembre, l'Afghanistan subissait quant à lui l'attentat le plus sanglant commis - par un kamikaze - depuis l'intervention américaine et la chute du régime des taliban fin 2001 : à Baghlan, où des écoliers et leurs maîtres avaient été mobilisés pour accueillir une délégation de parlementaires, 75 personnes ont en effet été tuées dont plusieurs députés, 5 professeurs et 59 enfants. Les taliban ayant formellement démenti être à l'origine du massacre_qui pourrait être lié à des tensions tribales mais aussi à des rivalités mafieuses -, on mesure l'anarchie régnant désormais dans ce pays que la «guerre au terrorisme» lancée par représailles aux attentats du 11 septembre 2001 à New York était censée arracher à ses mauvais démons.

IRAK, Afghanistan, double échec. Plus patent que jamais. Mais c'est le moment précis qu'a choisi Nicolas Sarkozy pour aller faire allégeance au responsable du désastre et, discourant devant le Congrès des Etats-Unis d'Amérique en qualité de président, certes, mais surtout en tant qu' "expression du peuple de France", exalter «le rêve américain» qui « fut, dès les origines, de mettre en pratique ce que le Vieux Monde avait rêvé sans pouvoir le construire ». Et, ce faisant, « de prouver à tous les hommes à travers le monde que la liberté, la justice, les droits de l'Homme, la démocratie, ce n'était pas une utopie mais au contraire la politique la plus réaliste qui soit et la meilleure politique pour améliorer le sort de chacun », C'est le moment qu'il choisit pour encenser l'Amérique qui « s'est battue pour cette liberté à chaque fois qu'elle l'a sentie menacée », en 1917, quand elle a « secouru la France (. .. ) au moment où la France était épuisée dans la plus absurde et la plus sanglante des guerres », en 1944 quand elle est revenue « nous libérer de l'effroyable tyrannie qui menaçait de nous asservir ». Comme si l'Hyperpuissance n'avait pas depuis touché les dividendes, et au-delà, de ses interventions (d'ailleurs tardives, comme si elle avait attendu que les candidats au suicide collectif fussent agonisants pour agir) de 17 et de 44 ! Mais qu'importe. Estimant ne pas être allé encore assez loin dans la lèche, l'Elyséen joue encore et toujours de la brosse à reluire: « Les enfants de ma génération, en écoutant leurs pères, en regardant les films, en lisant les livres d'histoire et les lettres de vos soldats morts sur nos plages de Normandie ou de Provence, en visitant les cimetières où flotte la bannière étoilée, ont compris que ces jeunes Américains de vingt ans étaient des héros auxquels nous devions d'être des hommes libres et non des esclaves. L'Amérique nous a libérés. C'est une dette éternelle. Et en tant que Président de la République française, mon devoir c'est de dire au peuple d'Amérique que la France n'oubliera jamais le sacrifice de vos enfants, et (... ) que la gratitude de la France est définitive. » Tout comme la "dette" est imprescriptible.
On ne s'étonnera donc pas qu'avant de quitter son cher George Bush, Nicolas Sarkozy lui ait promis que « nous ne quitterons pas l'Afghanistan parce qu'il en va de la solidité et de la pérennité de notre alliance et parce que c'est le combat contre le terrorisme», et qu'il réfléchisse même «à la meilleure façon d'aider à l'émergence d'un Afghanistan démocratique», y compris « en donnant d'autres moyens, militaires ».

Faut-il rappeler que 1100 soldats français participent déjà à la Force internationale de stabilisation de l'Afghanistan où, a déclaré le chef de l'Etat, également chef des Armées, ils resteront «aussi longtemps qu'il le faudra» bien qu'ils aient déjà essuyé de lourdes pertes - parfois dans des circonstances abominables puisque éventrés vivants, cf. le Daily Mail du 1er octobre 2006 - car «ce qui est en cause dans ce pays, c'est l'avenir de nos valeurs et celui de l'Alliance atlantique» ? Un langage en totale contradiction avec celui tenu il y a sept mois à peine par le candidat à la présidence de la République, qui s'était dit favorable à un retrait de ces forces. Mais sans doute est-ce là sa conception de la "rupture". Comme on aimerait que le successeur de Chirac fût aussi soucieux de défendre «nos valeurs» dans les "quartiers" !
POUR comprendre l'alignement servile de l'actuel président français sur le clan neo-conservative et le lobby ayant mis les Etats-Unis en coupe réglée - « la perspective d'un Iran doté de l'arme nucléaire est inacceptable pour la France ... Nul ne doit douter de notre détermination », a-t-il également déclaré devant les parlementaires américains -, il faut évidemment prendre en compte son origine ethnique et son cursus. Le 25 octobre dernier, lors d'une cérémonie officielle, l'Américaine Karen Hugues, sous-secrétaire d'Etat chargé de la Diplomatie et des Affaires publiques, ne s'est-elle pas félicité du fait que « plus de 130 participants à nos programmes depuis 1945 soient devenus les leaders de leurs pays, y compris l'actuel Premier ministre de Grande-Bretagne [Gordon Brown], le président de la France [Nicolas Sarkozy] et le président de la Turquie [Abdullah Gül] ? »
Autrement dit: « Sarko l'Américain» a été formé par la diplomatie d'une puissance peut-être amie, mais étrangère. N'est-il pas surprenant qu'aucun média français n'ait fait écho à cette révélation? Il est vrai qu'à part Libération et France 3 (dans son journal méridien, information d'ailleurs supprimée le soir), aucun media n'a non plus rnentionné qu'à Washington, le petit-fils de Aaron Beneco Mallah a été le 7 novembre au matin l'hôte des organisations juives, dont l'American Jewish Committee, qui lui ont remis le très envié prix « Light on the Nation», ainsi nommé par référence au verset d'Isaïe (AT Is. 42-6), où l'Eternel dit à Israël qu'il le « prendra par la main (...) pour être la lumière des nations ».
Cette lumière exige aujourd'hui le bombardement de l'Iran, non plus pour la sauvegarde des seuls Israéliens mais « au nom de tous les martyrs de la Shoah » comme l'a dit le Premier ministre Ehoud Olmert en visite à la Maison-Blanche après son passage du 22 octobre à Paris où il avait été reçu par Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner.
Est-ce pour préparer l'opinion à la nouvelle agression d'un pays souverain, « au nom de tous les martyrs de la Shoah » et cette fois avec la participation de la France, auxiliaire extatique du « rêve américain », qu'a repris sur les petits et grands écrans (avec deux émissions sur Bousquet, une autre sur les habiroux en France, une quatrième sur un drame de la déportation et, au cinéma, le tintamarre autour d'un film sur Barbie) un matraquage que ne justifie aucun anniversaire, alors que Sarkozy candidat s'était déclaré hostile à toute repentance? La question mérite en tout cas d'être posée. Peuple averti en vaut deux, et les salariés du service public qui font grève, inquiets de l'avenir de leur régime spécial de retraites, devraient nourrir bien d'autre sujets d'angoisse.
RIVAROL nov 2007

samedi 24 novembre 2007

L'immigration choisie, c'est l'arche de Sarkozy.

Plus d'immigration subie, une immigration choisie, tel est le mot d'ordre de Sarkozy et de Hortefeux son ministre de l'Immigration. Cela sonne bien, cela fait sérieux. Dans les faits, c'est susceptible d'être pire que l'anarchie tolérée d'avant. Le slogan a été transformé en loi,et tout particulièrement dans l'article 40 du texte sur la prétendue « maîtrise de l'immigration ». On y lit qu'un -immigré clandestin travaillant en France dans une « zone géographique caractérisée par des difficultés de recrutement » peut demander sa régularisation. A cela s'ajoute pour le clandestin une autre possibilité de se voir régularisé, à savoir qu'il ait fait preuve de « sa capacité d'intégration par le travail ". Que signifient les deux perches ainsi tendues à ceux qui volent nos frontières ?
Si l'on part du problème des postes de travail qui ne trouvent pas d'intéressés en France_ils sont très nombreux, compte tenu de l'inefficacité de la formation. professionnelle, malgré les 24 milliards d'euros annuels qu'elle coûte aux entreprises et aux contribuables - la totatité du territoire national est atteinte. Qu'il s'agisse des îlots de prospérité économique, ou des zones déshéritées, pour des raisons opposées, mais aboutissant au même problème de pénurie de main d'œuvre, en dépit de deux millions de chômeurs officiels, et de 5 millions d'assistés en âge de travailler. Quant à la capacité d'intégration par le travail, elle est automatique pour tous, puisque tout clandestin occupé "au noir" consomme forcément, ne fût-ce que pour se nourrir et se vêtir, et ainsi de suite, et se trouve ainsi « en voie d'intégration ». Les critères des pouvoirs publics s' avèrent de nature purement économique.

Régularisation automatique des clandestins

Cette situation générale est soulignée par la publication des listes de "métiers", ou plus précisément d'occupations professionnelles variées, élaborées par trois ministères, Économie, Emploi et Finances, en coopération avec certains secteurs du grand patronat. Comme ces listes sont divisées en deux catégories, l'une pour les candidats de l'est Européen, l'autre pour les extra Européens, on (la gauche) a voulu crier au racisme, en tentant de démontrer que les métiers « qualifiés » étaient réservés aux « Blancs » et les non qualifiés aux Africains et Asiatiques. Il suffit de parcourir l'énumération pour voir que ceci est faux. Car les métiers non qualifiés sont déjà pourvus largement par les non Européens, et l'offre (152 métiers) faite aux Européens de l'Est est donc en très grande partie fictive. En revanche, la trentaine d'occupations qualifiées pour lesquelles on réclame ouvertement des non Européens « dans les années à venir », leur est parfaitement accessible, d'autant plus que des préparatifs s'accélèrent, et dans les pays de provenance, et en France même, pour procurer aux candidats au départ la qualification requise. L'adaptation nécessaire de notre formation professionnelle, très difficile à obtenir en faveur des chômeurs nationaux, s'accélère en ce moment au bénéfice des non Européens.
De toute manière, sur le terrain, telle est déjà la réalité. Innombrables sont les_ clandestins plongeurs ou hommes (et femmes) de peine au départ, qui finissent cuisiniers ou responsables de secteurs quelques années plus tard. Et sont dûment régularisés, selon les critères maintenant reconnus par la loi Hortefeux, article 40. Sarkozy a introduit les méthodes américaines du début du XXe siècle chez nous, sans tenir compte du chômage endémique, ni des véritables besoins de l' économie nationale et de la stabilité de la cohésion du pays.
Alexandre MARTIN National Hebdo nov 2007

vendredi 23 novembre 2007

UIMM : Sarkozy savait depuis 2007

Le cabinet de Nicolas Sarkozy a été informé en 2004, quand il était ministre des Finances, de retraits en liquide effectués par Denis Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’UIMM, et il n’a rien fait. C’est une bombe lancée par l’hebdomadaire «Marianne» dans son édition à paraître samedi.

Ces retraits, d’un montant de plusieurs millions d’euros, font l’objet d’une enquête de la brigade financière conduite sous l’autorité du parquet de Paris, saisi fin septembre.

Dès le printemps 2004

«Marianne» retrace la chronologie de l’affaire: la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances, Tracfin, est saisie dès le printemps 2004 par BNP Paribas d’importants retraits en liquide effectués par Denis Gautier-Sauvagnac dans les caisses de l’organisation, l’UIMM (patronat de la métallurgie), principale fédération du Medef.

Ces retraits à BNP Paribas se montaient, selon «Marianne», à 700.000 euros en 2000, 900.000 euros en 2001, 700.000 euros en 2002, 600.000 euros en 2003 et 300.000 euros de janvier à mai 2004.

«En attente»

En juin 2004, le directeur adjoint de Tracfin, Jean-Marc Maury, en informe une première fois le cabinet du ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Nicolas Sarkozy, son autorité de tutelle.

En septembre de la même année, une note de Tracfin mentionnant que Denis Gautier-Sauvagnac poursuit les retraits en liquide est adressée au ministère dans l’attente d’un feu vert pour sa transmission à la justice.

D’après «Marianne», Tracfin ne reçoit alors «aucune directive autorisant la saisie de la justice» et le cabinet de Nicolas Sarkozy lui demande de mettre le dossier «en attente».

Contacté par l’AFP, l’Elysée n’avait pas réagi vendredi à la mi-journée.

Nommé ministre des Finances en 2005 après un court intérim d’Hervé Gaymard, Thierry Breton «donne au patron de Tracfin la même consigne que Nicolas Sarkozy», affirme «Marianne».

«Tout le monde savait»

D’après l’hebdomadaire, c’est en septembre 2007, soit trois ans plus tard, que le ministère des Finances donne, «avec l’accord de l’Elysée» et donc de Nicolas Sarkozy, son feu vert à Tracfin pour transmettre le dossier à la justice.

Denis Gautier-Savagnac devrait être entendu à la brigade financière au début de la semaine prochaine. Dans «Le Parisien», un ancien chauffeur de l’UIMM affirme que «tout le monde savait que les espèces circulaient en grand nombre.

Source : 20 Minutes

dimanche 18 novembre 2007

Sarkozy viole la décision du peuple Français

"Le projet de «traité modificatif» européen a été rendu public le vendredi 5 octobre. On comprend à sa lecture pourquoi ses rédacteurs ont renoncé aux expressions de «mini-traité» ou de «traité simplifié» puisqu'il ne comporte, avec ses douze protocoles et ses 25 déclarations diverses, pas moins de 256 pages et qu'en matière de complexité rédactionnelle on peut difficilement faire pire. Dans la mesure où ce texte se borne en réalité à recopier sous une autre forme les trois quarts des dispositions du traité établissant une constitution pour l'Europe, il eût certainement été plus simple de reprendre le texte initial en en rayant seulement les dispositions symboliques abandonnées. On comprend cependant que cette formule ait été écartée car elle aurait manifesté de façon trop criante que l'on se moquait ouvertement de la volonté des peuples français et néerlandais".

Il s'agit d'un "coup d'Etat", La démarche du président de la République prétendant interpréter seul la volonté du peuple français est totalement arbitraire et confine à la dictature. On ne peut qu’être bouleversé par le coup d’Etat ainsi perpétré en France. Si le président a la conviction que les dispositions restant dans le traité modificatif ont fait l’objet d’une approbation implicite des Français, encore faut-il qu’il s’en assurer en organisant un nouveau référendum tendant à obtenir leur accord explicite. Comment qualifier et sanctionner, dès lors, un tel coup d’Etat ? Le terme qui vient à l’esprit pour désigner le mépris présidentiel de la volonté populaire est évidemment celui de haute trahison. Malheureusement, une révision des dispositions sur la responsabilité pénale du chef de l’Etat, intervenue en février 2007, a substitué à l’antique et belle formule de haute trahison, l’expression affadie et banale de «manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat».

Et en plus, il avoue !
Le futur Président l'avait annoncé clairement dès mars dernier : il n'organiserait pas de référendum justement par crainte que le vote ne soit négatif. Un cran dans le cynisme vient d'être franchi, comme le rapporte le quotidien britannique The Telegraph dans son édition d'hier. Sarkozy a en effet déclaré, lors d'une réunion à huis-clos de parlementaires européens à Strasbourg : "La France n’était qu’en avance sur les autres pays dans son vote pour le «non». La même chose arriverait dans tous les Etats membres si un référendum y était organisé. Il y a un clivage entre les peuples et les gouvernements. Un référendum aujourd’hui mettrait l’Europe en danger. Il n’y aura pas de traité si un référendum a lieu en France, et il en va de même pour un référendum au Royaume-Uni." S'il ne veut pas de référendum, ce n'est donc pas de peur que la réponse soit négative mais parce qu'il en possède la certitude : c'est bien en quoi celui qui incarne la souveraineté du peuple français, en violant délibérément sa décision, se rend effectivement coupable de haute trahison. A noter qu'aucun média français ne s'est fait l'écho de la scandaleuse déclaration présidentielle....



Robert de Saint Faf

« En sous-main, on négocie ou on arrose »

Alors que jeudi, la deuxième journée de grève dans les transports publics a paralysé de nouveau une large partie du pays, le ministre du travail Xavier Bertrand a envoyé la veille une lettre à la plupart des confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC) et à la fédération autonome des conducteurs de la SNCF (Fgaac) dans laquelle il annonce dans les entreprises ou branches concernées par la réforme des régimes de retraite spéciaux « l'objectif d'un mois de négociation », à laquelle participera un représentant de l'Etat. Invité lundi matin de France 2, Jean-Marie Le Pen a pointé les entraves à la liberté de circulation et de travailler qu’entraîne ce mouvement social. « Je ne soutiens pas le gouvernement mais la grève est un mode obsolète de règlement des questions de travail » a-t-il souligné. « Tout le monde sait qu'il faut réformer les régimes de retraite, et en particulier les régimes spéciaux, mais je crois que les résistances seront très fortes, personne ne veut abandonner ses avantages d'autant que les gens ne sont pas sûrs de trouver un avantage collectif correspondant. Ils auront l'impression d'avoir fait ces sacrifices pour rien ». « Le gouvernement a-t-il encore noté à une manière d'agir qui est assez sournoise, c'est-à-dire qu'il prend des positions apparentes très sévères, très rigides, alors qu'en sous-main, on négocie ou on arrose ».

Le Président du FN a de nouveau constaté un trait de caractère du chef de l’Etat au sujet duquel il avait tenté d’avertir nos compatriotes, à savoir ses talents d’« illusionniste » ; « Nicolas Sarkozy a réussi à faire croire qu'il allait faire la rupture et, en fait de rupture, celle-ci est purement verbale, purement d'apparence. C'est une continuité malheureusement dans la décadence ». Présente sur le plateau d’ i-Télé jeudi matin, Marine Le Pen a pointé pareillement les faux-semblant de la pièce qui est jouée actuellement le gouvernement et les syndicats : « j'ai le sentiment d'assister un peu à un match de catch. Cela a l'air très violent comme ça mais on le sentiment diffus qu'en réalité le conflit est déjà réglé. Dans un match de catch il y a un scénario qui est travaillé en coulisses à l'avance où chacun doit jouer pour l'un le rôle du méchant, pour l'autre le rôle du gentil ». Et dans le conflit en cours il y « pour l'un le rôle de celui qui résiste à la grève et pour l'autre de celui qui avait prévu une grève dure ».


FDA QUOTIDIEN

mardi 30 octobre 2007

Karen Hughes reconnaît que Nicolas Sarkozy a été formé par le département d’État US


Évoquant les résultats des programmes d’influence des États-unis, lors d’une cérémonie officielle le 25 octobre 2007, Karen Hugues, sous-secrétaire d’État chargée de la Diplomatie publique [propagande] et des Affaires publiques [relations publiques], a déclaré : « Plus de 130 participants [à nos programmes depuis 1945] sont devenus les leaders de leurs pays, y compris l’actuel Premier ministre de Grande-Bretagne [Gordon Brown], le président de France [Nicolas Sarkozy] et le président de Turquie [Abdullah Gül] ».

Si la biographie de M. Brown est connue, c’est la première fois qu’un officiel états-unien reconnaît que MM. Sarkozy et Gül ont été formés par le département d’État, ce que les intéressés ont toujours cherché à masquer.
http://www.voxnr.com/

mardi 23 octobre 2007

Sarkozy veut une forte hausse de l'immigration de professionnels

Nicolas Sarkozy souhaite que la proportion de professionnels qui immigrent en France passe de 7% à 50% des personnes s’installant durablement dans le pays.

La France a besoin de professionnels “dans des domaines comme le bâtiment, l’hôtellerie ou l’informatique”, dit-il dans un entretien à paraître lundi dans le quotidien marocain Le Matin du Sahara.

Or, ajoute Nicolas Sarkozy à quelque heures du début d’une visite d’Etat au Maroc, “seuls 11.000 immigrés ont été accueillis en France en 2006 pour des motifs professionnels”.

“Notre horizon est de faire passer l’immigration professionnelle de 7% à 50% des personnes qui s’installent durablement en France”, ajoute-t-il.

Le chef de l’Etat français précise que le projet de loi sur l’immigration, à l’étude au Parlement et dont un amendement sur les tests génétiques pour les candidats au regroupement familial suscite la polémique, vise à garantir “le respect des capacités d’accueil et d’intégration de la France”.

Pour le regroupement familial, explique Nicolas Sarkozy, “il faut que la filiation soit établie de manière fiable”.

“Or la difficulté que se pose avec l’état civil de certains pays c’est qu’il ne le permet pas, en raison de la fraude qu’on y constate. Cette fraude, non pas au Maghreb mais dans d’autres pays d’Afrique notamment, est considérable”, souligne-t-il.

“L’objectif de la proposition qui a été faite de tests ADN était donc de permettre aux personnes qui le demandent de ne pas être pénalisées et de pouvoir prouver leur filiation”, dit-il.

Source : Reteurs http://fr.altermedia.info/
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Petites lâchetés sarkoziennes ...

Refroidi par l'accueil houleux qui lui fut réservé aux Halles, en plein cœur de Paris, et en Alsace, le premier flic de France a préféré annuler une visite prévue de longue date au commissariat de Saint-Denis, en région parisienne. Pour un ministre qui se targue devant jean-Marie Le Pen de mettre les cités au pas, cette reculade vire au camouflet.

Décidément, Sarkozy, qui se vante, devant les caméras, de pouvoir aller partout, ne peut plus mettre un pied en dehors de son ministère sans s'attirer quolibets, crachats et jets de pierres. Au-delà des discours triomphalistes et autres sermons comminatoires, le ministre de l'Intérieur mesure à l'aune de ses difficultés à nouer le dialogue avec ces immigrés qui "sont les bienvenus chez nous", l'étendue de la fracture sociale et désormais ethnique. La "France" des cités ne répond plus. Du moins, plus aux rappels à l'ordre du locataire de la place Beauvau, pas plus qu'aux gesticulations médiatiques d'un ministre à bout d'arguments. Aux Halles, en plein cœur d'un Paris bigarré à l'excès, ce fort en gueule avait dû déguerpir en courant, protégé par des policiers. La capitulation de la République filmée en direct par les caméras de télévision ... Un drame pour celui qui applaudit des deux mains quand son ami socialiste Malek Boutih, ancien patron de SOSRacisme, affirme que l'avenir est à une République métissée! En Alsace, quelques jours plus tard, chaudement accueilli par des jeunes, Sarkozy essuie une bordée d'injures, un des auteurs de ces amabilités étant d'ailleurs immédiatement interpellé et condamné à de la prison ferme (on aimerait similaire diligence de la justice face aux incivilités qui visent quotidiennement les Français dans les banlieues et qui restent toujours impunies ... ) .

À quelques jours d'intervalle, cela fait beaucoup pour un ministre qui prétend avoir fait reculer l'insécurité, fanfaronne pouvoir se déplacer partout en France mais qui vient pourtant de renoncer à une visite au commissariat de Saint-Denis, en se réfugiant prudemment derrière une jurisprudence matignonesque qui n'autorise pas les déplacements ministériels pendant la campagne électorale pour éviter toute récupération politicienne. Reste que lorsque ce même Sarkozy assurait à Natacha Fellous, présidente du Collectif de victimes, qu'il se déplacerait à SaintDenis, il n'ignorait pas que cette visite tombait en pleine campagne des élections régionales et qu'il ne pourrait de ce fait s'y rendre. Sauf à mentir. Une fois de plus.
Eric.Domard. Français d'Abord avril 2004

vendredi 12 octobre 2007

Sarkozy veut supprimer le référendum sur la Turquie !

SI SARKOZY a feint pendant sa campagne présidentielle d'endosser certaines thématiques du Front national, adoptant quelques slogans et formules lepénistes, il s'est en revanche bien gardé de reprendre à son compte la proposition frontiste de développer l'usage du référendum et d'en étendre le champ d'application. Pour un homme qui fait volontiers dans le populisme, mélange de Tapie et de Berlusconi, cette omission est tout sauf l'effet du hasard. En valet du mondialisme, Sarkozy sait bien qu'il est beaucoup plus prudent de faire entériner les réformes par la voie parlementaire, avec des godillots votant comme un seul homme selon la consigne du parti, que par la voie référendaire.

VERS L'ABROGATION DE L'ARTICLE VOULU PAR CHIRAC

Déjà, le 20 novembre 2003, dans l'émission de France 2 Cent minutes pour convaincre, Sarkozy s'était d'ailleurs prononcé en faveur de la ratification parlementaire du traité constitutionnel européen de Giscard au motif que c'était un texte compliqué pour le grand public ! De même, dès qu'il a présenté son projet de mini-traité, puis de traité simplifié, il a expliqué qu'il soumettrait ce nouveau document à l'approbation des députés et sénateurs réunis en Congrès et non aux électeurs.
Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que le chef de l'État soit favorable à la suppression de l'article 88-5 de la Constitution qui prévoit que toute nouvelle adhésion d'un État à l'Union européenne doit être soumise à référendum. On se souvient que Jacques Chirac avait employé cette astuce en 2005 pour mieux faire passer la pilule des négociations entre Ankara et Bruxelles et faire accroire au peuple que l'adhésion de la Turquie à l'U.E serait soumise, « dans dix ou douze ans », à sa souveraine appréciation.
En faisant voter cet amendement à la Constitution, Chirac savait qu'il ne prenait aucun risque, son successeur pouvant aisément obtenir l'abrogation de cette disposition.
Or, il ne fait plus aucun doute que Sarkozy supprimera l'obligation du référendum pour toute nouvelle adhésion à l'UE. Le socialiste Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes après avoir été l'un des intimes du couple Hollande-Royal, s'est ainsi déclaré favorable à son abrogation pure et simple le 14 septembre alors qu'il était auditionné par la commission Balladur chargée de la réforme des institutions. Quelques jours plus tard, Bernard Kouchner allait dans le même sens, ajoutant que « le président souhaite aussi » la disparition de l'article 88-5. Enfin, Edouard Balladur, pourtant d'origine arménienne (Baladurian), ami très proche de Sarkozy, tient un langage identique dans Le Monde du 25 septembre: « A titre personnel, je serais assez partisan d'assimiler un élargissement de l'Union à une modification des institutions européennes, puisqu'il conduirait à une répartition nouvelle des droits de vote. Dès lors, pourquoi ne pas retenir la même procédure que pour un changement de la Constitution ? Le président aurait le choix pour ratifier le traité d'élargissement entre un référendum ou le vote du Congrès. Le comité en débattra. »
Difficile de voir dans ce tir croisé le simple effet du hasard. Interrogé sur la question, le président de la République s'est prudemment rangé derrière l'avis de l' ex-Premier ministre: « Quand Edouard Balladur aura rendu son rapport, j'aurai l'occasion de prendre position moi-même. »

IMPOSER L'ADHÉSION A UNE OPINION RÉCALCITRANTE

Billevesée, son choix étant déjà fait. La suppression du référendum obligatoire sert d'évidence à imposer à une opinion réticente l'entrée de la Turquie dans l'UE puisque Sarkozy, contrairement à son engagement pendant la campagne, ne refuse plus cette perspective. « La France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent, à condition que ces chapitres soient compatibles avec les deux visions possibles de l'avenir de leurs relations: soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible sans aller jusqu'à l'adhésion » avait déclaré Sarkozy le 27 août dans son adresse aux ambassadeurs, rompant par là avec ce qu'il avait clairement dit dans son débat d'entre-deux tours avec Ségolène Royal. Matamore, il avait alors assuré que jamais, au grand jamais il n'accepterait l'intégration du pays d'Erdogan à l'Union Européenne.
Comme le note le Front national dans un communiqué intitulé « Turquie: Sarko le candidat a promis - Nico l'Américain a menti », « L'intention de Nicolas Sarkozy de supprimer la procédure du référendum pour tout élargissement européen confirme le reniement cynique du Président de la République sur la Turquie. Après les manifestations d'intention de renforcer la présence française en Afghanistan ou de réintégrer totalement l'OTAN, ce projet de réforme constitutionnelle, absolument injustifié et antidémocratique, confirme la servilité atlantiste du locataire de l'Elysée. » « Un tour en bateau estival et un mauvais hamburger lors d'un pique-nique chez le président Bush, ajoute le mouvement de JeanMarie Le Pen, auront donc suffit à enterrer les déclarations vibrantes du candidat Sarkozy sur la Turquie "pays asiatique" et son fameux serment préélectoral "je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas" ».
Las, il n'est même pas sûr que la suppression du référendum, qui prouve l'insondable mépris du peuple qui l'a pourtant plébiscité, suffira à ouvrir les yeux des sarkocus.
Fabienne BALLARIN. RIVAROL 5 oct 2007

mardi 2 octobre 2007

La subsidiarité, l'Europe et Sarkozy

IL NE SAIT PAS DE QUOI IL PARLE

Nicolas Sarkozy, qui a des idées sur tout et le fait savoir plus souvent qu'à son tour, a trouvé la solution dans l'affaire de la TVA à taux réduit: la France et ses partenaires n'ont qu'à demander à la Commission européenne l'application du principe de subsidiarité. Mais il ne sait pas de quoi il parle ...

Le raisonnement du ministre de l'Intérieur est inattaquable : " La subsidiarité impose de mieux distinguer entre, d'une part, les biens et services échangeables d'un pays à l'autre, dont la taxation est susceptible d'affecter le fonctionnement du marché intérieur, et d'autre part les prestations de services locales, qui peuvent être taxées différemment dans chaque Etat membre sans affecter en quoi que ce soit les échanges au sein de l'Union. " Ainsi la France doit-elle pouvoir librement déterminer ses taux de TVA sur la restauration, par exemple, puisque cela ne peut en aucun cas affecter le marché communautaire : on ne verra pas les Allemands ou les Danois venir en masse prendre leur déjeuner dans notre pays.
C'est le bon sens même. Ce qui relève exclusivement de l'économie nationale n'a pas à être régi par les instances communautaires. Et cela, c'est le principe de subsidiarité, qui est inscrit dans les traités.
Mais une petite question se pose, et qui échappe à Sarkozy. Si le principe de subsidiarité est inscrit dans le traité de Maastricht, et confirmé dans le traité d'Amsterdam qui lui consacre tout un "protocole", pourquoi donc les institutions européennes ne l'appliquent elles pas en matière de TVA ?
Si la situation est celle-là, la procédure ne consiste pas à demander respectueusement à la Commission de bien vouloir prendre en compte la différence entre les biens et services circulant dans l'Union et les biens et services locaux. Elle consiste à dénoncer fermement cette atteinte à un principe des traités, et à exiger l'application immédiate de ce principe à la TVA.
C'est ici qu'est la faille, dans le propos de Sarkozy.Il sent confusément que ce n'est pas si simple, mais il ne sait pas pourquoi.
En réalité, il ne sert à rien d'invoquer le principe de subsidiarité. Et Sarkozy, comme si souvent, parle pour ne rien dire.

De Maastricht à Amsterdam

Le soi-disant principe de subsidiarité inscrit dans les traités est exactement le contraire du vrai principe de subsidiarité. Cette notion, et le mot lui-même, appartiennent à la doctrine sociale de l'Eglise, et ont été définis par le pape Pie XI dans son encyclique Quadragesimo anno. Le principe de subsidiarité est celui selon lequel à tous les échelons de la société l'échelon supérieur n'a pas à intervenir dans ce qui est du ressort de l'échelon inférieur, sauf cas de carence de celui-ci, ou pour des raisons de bien commun. On (c'est-à-dire Giscard et Delors) a fait croire aux citoyens (et à Sarkozy) que c'était cela que l'on avait inscrit dans les traités. Or le traité de Maastricht énonce précisément le contraire : il sanctuarise «ce qui relève de la compétence exclusive de la Communauté», et laisse aux Etats le reste. Et c'est la Communauté" qui décide de ce qui est de sa compétence exclusive. Et "la Communauté" n'a cessé d'étendre le champ de cette "compétence" , tandis que le traité d'Amsterdam affirmait comme un principe intangible, dans son protocole sur la subsidiarité (et c'est même le premier des principes intangibles) que la législation communautaire prime dans tous les cas sur les législations nationales, y compris constitutionnelles. Le traité d'Amsterdam a instauré la dictature européenne en invoquant le principe de subsidiarité ...
Ainsi, la mention de la subsidiarité dans les traités n'est qu'un leurre, destiné à faire croire que les nations peuvent avoir ou récupérer des marges de manœuvre. Sarkozy ne le sait pas, mais il voit comment fonctionne l'Union européenne. Il propose donc de demander humblement à la Commission européenne de nous redonner la liberté de déterminer les taux de TVA sur la restauration et l'habitat, en rappelant au "gardien des traités" que dans ces traités figure la subsidiarité, qui le permet.
Or la vraie subsidiarité ne le permet pas, elle l'exige. Si la Commission européenne accédait au vœu de Sarkozy, ce ne serait pas du tout au nom du principe de subsidiarité, mais au contraire en vertu de son pouvoir souverain accordant des privilèges à un bon petit vassal, comme on peut d'ailleurs le constater dans toutes les négociations de ce type.
Yves DAOUDAL National Hebdo 2006

IMMIGRATION "CHOISIE" IMMIGRATION "SUBIE"

LES CONVICTIONS DE NICOLAS SARKOZY
Si le ministre de l'intérieur mettait la même énergie à résoudre les problèmes du pays qu'il en consacre à sa promotion personnelle, nul doute que les dirigeants du Front national et leurs épigones pourraient faire valoir leurs droits à une retraite bien méritée. Ce week-end donc, Nicolas Sarkozy faisait la promotion, sur les radios, les télévisions et les journaux, de son projet à propos de l'immigration.
"De l'immigration subie à l'immigration choisie", tel est son accroche publicitaire du moment, tant il est vrai que Sarko ne parle finalement que par slogans. Et après, il s'étonne que madame ait joué les filles de l'air avec un homme de réclame. On tombe toujours du côté où l'on penche. Comme souvent, les diagnostics de ce vibrion ne sont pas faux : regroupement familial nous ayant fait passer d'une immigration de travail à une immigration de peuplement, 95 % des immigrés légaux n'exerçant aucune profession, si ce n'est celle consistant à faire la queue aux guichets des aides sociales. Il n'y a guère que les clandestins qu'il n'évoque que de loin. Il a tort, les chiffres sont là: six cent mille "sans-papiers" sur notre sol, à en croire le sénateur radical-socialiste de Guyane, Georges Othily, dont les propos iconoclastes en l'occurrence, ont récemment causé quelque bruit. A cela convient-il encore d'ajouter un chômage de masse tel que Dominique de Villepin en est même venu à l'évoquer, à mots couverts, appelant, pour qui sait lire entre les lignes, le retour à une sorte de préférence nationale: « Priorité à l'emploi pour nos nationaux, pour ceux qui vivent dans notre pays, et, pour le futur, dès lors que nous aurions d'autres besoins, faire en sorte que nous répondions à l'exigence de notre économie. »
Mais Nicolas Sarkozy veut désormais « choisir» et non point « subir ». Ce faisant, il ne fait qu'organiser la soumission. En effet, et ce, quitte à tomber dans le truisme le plus vulgaire, « choisir », c'est avoir le choix. Le choix, par exemple, de renvoyer chez eux, ceux et celles qui vivent illégalement sur notre sol. Mais de tous les émeutiers étrangers, qu'ils soient ou non illégaux, ayant embrasé nos banlieues, en novembre dernier, un seul est, - pas zéro ni deux, mais juste "un" seul pour le moment, en passe d'être expulsé. Et l'immigration « choisie» de Sarkozy ne nous laisse donc guère le choix. Ainsi, dans un entretien accordé au Journal du dimanche du 5 février dernier, affirme-t-il:« Chaque année, le gouvernement indiquera au Parlement des objectifs quantitatifs prévisionnels de visas et de titres de séjour pour les trois années à venir, en fonction des capacités d'accueil de la France en matière d'emploi, de logement, d'Education nationale. » Ses fameux « quotas » sont donc pour le moment oubliés, laissant la place à des « objectifs quantitatifs» ; ce qui, tout bien pesé, veut à peu près dire la même chose. Dans notre n0 1091, Yves Daoudal a bien résumé les propos, à priori contradictoires, de ces deux frères ennemis. La préférence nationale de Villepin ? « Une tromperie majeure. ( ... ) Le gouvernement entend suivre à la lettre les moindres souhaits de la Commission européenne. » Laquelle entend, depuis des années "importer" quelques cent trente-cinq millions d'immigrés en Europe dans les prochaines années, tel que le préconisait d'ailleurs Alain Juppé dans les colonnes du Monde, peu de temps après son éviction de Matignon. D'ailleurs, le gouvernement français voudrait-il inverser la tendance ! qu'Il ne le pourrait pas, lié ! qu'il est par d'innombrables traités qui sont autant de transferts de souveraineté en direction d'instance supranationales. L'immigration choisie de Sarkozy ? « Il est stupéfiant, en effet, de constater, relève Daoudal, dans ce même numéro de "National hebdo", à quel point les propositions de Sarkozy correspondent à celles du "Livre vert" de la Commission européenne qui exhorte les Etats membres à mettre en œuvre une politique commune, car "des flux d'immigration plus soutenus pourraient être de plus ,en plus nécessaires pour couvrir les besoins du marché européen du travail et pour assurer la prospérité de l'Europe." »
Deux mois plus tard, soit en mars 2005, les auteurs d'un autre Livre vert lâcheront le morceau et écrivent, noir sur blanc, qu'Il s'agIt la d'une « immigration de peuplement». Cela étant établi, on comprend mieux à quel point ! la marge de manœuvre gouvernementale est aussi ténue que sa laisse est courte.

Alors, que cherche Nicolas Sarkozy et quelles sont ses véritables convictions sur le sujet? Pas besoin d'être bien malin pour le savoir. La réponse tient en un nombre à quatre chiffres : 2007. Et c'est ainsi qu'un outsider prometteur est en train de faire une campagne de second tour alors que le premier n'est même pas commencé et qu'il ne sait toujours pas s'il pourra y concourir. Un coup de barre à gauche, voire plus à gauche, en militant pour l'abolition de la double peine ; et un coup de barre à droite, voire au-delà de la droite de la droite, en jouant du biceps quant à l'immigration clandestine ? Même ses plus proches conseillers l'ont mis en garde: « Autant Le Pen peut "donner des gages" aux enfants de l'immigration parce que son socle politique est assez fort pour lui permettre ce "grand écart". Mais vous ... » Oui, mais lui ? Lui, rien. Rien de crédible. Ou alors, aussi crédible qu'un Philippe de Villiers qui, samedi dernier, a annoncé à Paris, qu'il entendait incarner une « candidature hors système» ; soit un bidule tout aussi plausible que celui qui voudrait faire passer Daniel Cohn Bendit pour une tête de liste du Ku-Klux-Klan. Sarko navigue à vue. Donne tour à tour des gages en trompe-l' œil à ses électeurs habiroux rapatriés - Arno Klarsfeld chargé de réécrire l'histoire de France en Algérie - ; mais pourquoi pas Daniel Prevost qui, lui au moins, a des ancêtres là-bas et grâce auquel, faute de mieux, on aurait au moins bien rigolé ? Déroule le tapis devant les représentants de l'islam de France, mais en faisant la part belle aux hystériques et en laissant exclure du CFCM, tous les musulmans ayant compris qu'à défaut d'être une chance pour la France, la France pouvait en être une pour l'islam, provoquant ainsi la consternation d'une large majorité de Français musulmans. Fait des risettes aux comités Théodule d'extrême-gauche et ne comprend même pas que s'il y avait un geste de mansuétude à accorder aux immigrés clandestins, ce serait au moins en direction de ceux qui travaillent paisiblement sans rien demander à personne, plutôt qu'à des voyous encombrant des prisons déjà surpeuplées. Cligne de l'œil vis-à-vis d'un électorat lepéniste qu'il peine manifestement à comprendre, puisque venant à la fois de la droite comme de la gauche. Et, surtout, ne comprenant pas que la préoccupation majeure, des Français consiste en un besoin d'autorité et de protection, à la fois mâle et bonhomme, efficace et juste. Soit tout ce qu'il n'est pas en mesure d'apporter à ceux dont il brigue les voix avec un acharnement, certes énergique, mais tragiquement vide de sens. L'élection présidentielle, en cette Cinquième république, fût-elle finissante, demeure un rendez-vous entre un homme et un peuple. Nicolas Sarkozy, lui, semble s'être seulement donné un rancart avec son plan de carrière. Il est à craindre que cela ne suffise pas. En amour comme en politique, il faut être deux. Aujourd'hui, Sarko est seul avec lui-même. On a connu meilleure compagnie.
Béatrice PEREIRE National Hebdo février 2006

dimanche 30 septembre 2007

Le Béria du mois

Entre les deux tours de l'élection présidentielle, Français d'Abord lançait ses " Béria d'or ", décernés aux meilleurs prosélytes du sanguinaire chef de la police politique soviétique (cf. FDA n° 364) Chaque mois la rédaction désigne un pitoyable lauréat.

Nicolas Sarkozy

"Le pire c'est que l'on commence par réfléchir doctement aux arguments ainsi mis en avant en oubliant qu'il s'agit justement de la négation de la première des valeurs républicaines: le mérite individuel qui doit être apprécié en faisant abstraction de l'origine, de la race ou de tout autre élément discriminant". C'était en 2001 à une époque où le très ambitieux ministre de l'Intérieur ne pensait pas à voix haute à l'Élysée. Une époque où il ne fallait pas trop désespérer l'électeur de droite ulcéré par la litanie des désastreuses conséquences de la pression migratoire. Deux ans après, la discrimination positive n'est plus un tabou pour Sarkozy, elle est même _ devenue une nouvelle carotte électorale frénétiquement agitée sous le nez des populations immigrées. Sur le plateau de France 2 lors de l'émission "100 minutes pour convaincre", le ministre de l'Intérieur s'est rallié toute honte bue au concept aujourd'hui battu en brèche outre-Atlantique, là même où il est né. "Il y a des territoires qui ont tellement de handicaps qu'ils doivent bénéficier de traitements dérogatoires pour se développer", plaide le locataire de la place Beauvau, éludant l'inefficacité chronique d'une telle politique sur le rétablissement de la paix civile dans les banlieues. Les jeunes du Val-Fourré où le ministre de Chirac s'est rendu pour démontrer à Jean-Marie Le Pen qu'il n'y avait pas de quartiers interdits en République, n'ont que faire des discours et autres flatteries électoralistes. C'est à coups d'insultes et de jets de projectiles qu'ils ont contraint Sarkozy à repartir la queue entre les jambes. Une gifle qui aurait pu être salvatrice si elle avait enfin fait prendre conscience au petit gesticulateur de la nocivité de la politique d'immigration telle qu'elle est conçue actuellement. Or par un désastreux effet de dépendance, elle ne fait que conforter celui qui rêve d'être Calife à la place du Calife dans ces certitudes cosmopolites. Après l'abolition de la double peine, Sarkozy veut encore aller plus loin, "faire ce que la gauche n'a pas osé faire", en annonçant "la nomination d'un préfet musulman". Cette frénésie communautariste fait froid dans le dos tant elle illustre le double jeu d'un homme dévoré par l'ambition, et qui pour assouvir sa soif de pouvoir, est prêt à tout surtout au pire.

Éric Domard, Français d'Abord, 2003.

samedi 29 septembre 2007

TURQUIE : SARKOZY A MENTI

Les reniements de Nicolas Sarkozy sont déjà nombreux. Mais il s'agit souvent de demi-reniements, de reculs par rapport à ce qu'il avait promis. Plus exactement, on cherche à préserver la forme, en évacuant le fond (par exemple on édicte une peine plancher, mais en laissant aux juges le soin de ne pas l'appliquer). En ce qui concerne la Turquie, le reniement est évident, massif, cynique. De ce fait il peut jouer le rôle de révélateur concernant les autres reniements.
C'est en substance ce qu'a expliqué Marine Le Pen, lors d'une conférence de presse, en présentant la campagne que lance le Front national sur ce sujet. Avec une affiche au slogan aussi simple qu'explicite :« Turquie: Sarkozy a menti. »Et une pétition nationale, qui s'accompagne d'un texte rappelant les engagements solennels du candidat Sarkozy, et les événements qui viennent les contredire.

Poursuite des négociations et suppression du référendum

Le reniement est en deux parties. La première est la poursuite des négociations d'adhésion. En juin, la France a voté comme les autres Etats membres de l'Union européenne l'ouverture de nouveaux chapitres de négociation, alors que le candidat Sarkozy avait affirmé à plusieurs reprises que s'il était élu il suspendrait toute négociation.
Le 27 août, devant la conférence des ambassadeurs, il a déclaré qu'il souhaitait l'institution d'un « comité des sages », qui réfléchisse à l'avenir et aux frontières de l'Union, et que si cette réflexion est menée,« la France ne s'opposera pas »à ce que les négociations se poursuivent entre l'Union européenne et la Turquie, à condition que les chapitres ouverts« soient compatibles avec les deux visions possibles de l'avenir de leurs relations: soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible sans aller jusqu'à l'adhésion. » Il admet donc qu'on puisse aller jusqu'à l'adhésion.
Le 20 septembre, à la télévision, il paraît retrouver ses accents de campagne :« Je ne crois pas que la Turquie ait sa place en Europe », etc. Il faut être très au courant de l'affaire pour porter attention à ce qu'il ajoute : il rappelle qu'il a proposé la mise en place d'un« comité des sages »qui serait chargé de réfléchir, etc. Il ne précise pas que la mise en place de ce comité des sages est justement la prétendue condition pour que se poursuivent les négociations, dont un avenir possible est l'adhésion. Dont le seul avenir, de fait, est l'adhésion, comme on l' a toujours souligné tant à Bruxelles qu'à Ankara.
La deuxième partie du reniement est le processus de révision constitutionnelle, qui a priori n'a aucun rapport avec ce sujet, mais va permettre de supprimer l'article par lequel Jacques Chirac avait rendu obligatoire un référendum pour tout nouvel élargissement.
Marine Le Pen rappelle opportunément la déclaration que Nicolas Sarkozy avait faite à l'époque :« Nous devons être reconnaissants à Jacques Chirac d'avoir proposé dans la réforme constitutionnelle que le référendum soit la règle pour décider si oui ou non la Turquie sera intégrée ou associée. Le président de la République a fait un choix républicain et démocratique. »
Quand on se souvient de ce qu' étaient les rapports entre Sarkozy et Chirac, le compliment était de taille ...
Or voici que Jean-Pierre Jouyet, auditionné par le comité Balladur de réflexion sur les institutions, a suggéré « à titre personnel »la suppression de l'article sur le référendum. Jean-Pierre Jouyet est secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. Même quand il prétend s'exprimer à titre personnel, devant une commission créée par le président de la République, il ne prend évidemment pas le contre-pied de ce que pense le Président.
Interrogé sur ce point, Nicolas Sarkozy est resté évasif. Mais Bernard Kouchner a authentifié le message : « Je ne crains pas de révéler ce secret. Je pense que le Président souhaite aussi ça. »
Et lundi, c'est Edouard Balladur lui-même, le président du comité, qui s'est prononcé pour la suppression de l'obligation d'un référendum.
Ce processus de reniement sur la Turquie s'inscrit dans un processus plus vaste, qui est un reniement de ce qui restait de l'indépendance de la politique étrangère de la France.
On sait que les Etats-Unis sont fanatiquement partisans de l'entrée dans l'Union européenne de la Turquie, bastion de l'OTAN au Proche Orient. On a noté la dérive atlantiste de Nicolas Sarkozy, par petites touches. Mais, à l'occasion de son voyage à New York, pour les réunions de l'ONU, ce n'est pas une petite touche qu'il a ajoutée, il a lancé le pavé que l' on craignait et que l'on voyait venir : il veut que la France retourne dans les structures militaires intégrées de l'OTAN, et il y «travaille».
Il le dit pour la première fois clairement, même s'il fait semblant de mettre en avant "deux conditions" présentées comme des obstacles, alors qu'elles sont remplies d'office.
Le retour de la France, dit-il dans une interview au New York Times est une éventualité qui, pour être positivement envisagée, passe par deux préalables qui doivent être levés » .
En premier lieu,« je conditionnerai un mouvement dans les structures intégrées par une avancée de l'Europe de la défense ». Cette« avancée », que Nicolas Sarkozy ne cesse d'appeler de ses vœux, est en fait un objectif de plus en plus appuyé des traités européens, jusqu'au« traité simplifié» qui, dans son quatrième protocole, stipule que les Etats membres s'engagent dans cette voie sous la houlette de l'Agence européenne de défense - et ce même protocole affirme en outre que l'OTAN est le fondement de la défense des Etats membres ...

L'alignement sur les Etats-Unis

La deuxième condition est que ce mouvement« ne pourrait avoir lieu que dans la mesure où une place serait faite dans les instances de direction, au plus haut niveau, pour des représentants de la France ».
Mais il est évident que si la France rejoint les structures militaires intégrées de l'OTAN, les Américains ne seront que trop contents de remercier Sarkozy en faisant nommer dans les instances de direction un général français ... à leur botte.
« C'est sur ces deux axes que nous travaillons », ajoute Sarkozy. Autrement dit : c'est déjà en train de se faire.
On le voyait venir, maintenant c'est certain : Sarkozy a programmé l'alignement de la France sur les Etats-Unis. Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen souligne :« Après les renforts envoyés en Afghanistan, les propos sur l'Iran, et le spectaculaire reniement sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Nicolas Sarkozy s'affirme ouvertement comme le vassal de George Bush. Et pour enfoncer le clou, il fait cette déclaration aux Etats-Unis. Telle est la seule rupture qu'opère Nicolas Sarkozy : une rupture avec la tradition de la Ve République, avec un principe clef de notre politique étrangère, avec l'indépendance de la France
YD.National Hebdo daoudal@fr.oleane.com

samedi 22 septembre 2007

Sarkozy à Alger: l'abaissement

IMAGE finale et caricaturale à la télévision de l'humiliante visite de Nicolas Sarkozy à Alger les 13 et 14 novembre: il enlace amoureusement Abdelaziz Bouteflika (enfin, Sarko a trouvé plus petit que lui !) après un entretien "amical" de quelques heures. A son tour, Boutef' se fend d'un communiqué sur la France et l'Algérie « condamnées à un avenir commun» et, après avoir avoué qu'il avait été « très malade », se vante d'en être sorti « d'une manière absolument fabuleuse ». Sans en remercier, notons-le, les médecins français du Val-de-Grâce qui sont quand même pour beaucoup dans le "miracle".
Faisons maintenant la synthèse de ce voyage dont Jean-Marie Le Pen s'est à juste titre indigné le 16 novembre sur France 2 en espérant qu'il dessillerait enfin des yeux des naïfs de l'UMP. A Alger, comme en a témoigné la presse locale, Sarkozy a été d'abord accueilli froidement, en raison des propos tenus en octobre 2005 sur les "racailles" de banlieue et la nécessité de les « nettoyer au Kärcher », le quotidien El Watan l' accusant même d'avoir « brouté sur les pâturages nauséabonds de l'extrême droite lepéniste ». Et, ce qui a été moins remarqué, lui reprochant son « soutien actif à l'Etat d'Israël » ...
Il a cependant été traité comme un chef d'Etat puisque, comme Mitterrand et Chirac avant lui, il fut autorisé à déposer une gerbe au monument des "martyrs" surplombant Alger - des "martyrs" qui avaient pu être en même temps des assassins et des bourreaux ... Mais Sarkozy salua leur mémoire avec émotion pour témoigner de sa « façon de respecter les Algériens ». Il y eut ensuite, après sa visite au cimetière français de l'ex-Saint Eugène (fort mal entretenu si l'on en juge par des images furtives sur le petit écran), cette scandaleuse déclaration sur le système colonial "injuste" suivi d'une référence énigmatique à « ces hommes et femmes qui, à côté, quelles que soient leurs origines, ont été victimes de cette injustice ». Colonisateurs et colonisés ainsi mis dans le même sac mais, pour les premiers, à condition de s'humilier et de cracher sur leurs ancêtres même si le président de l'UMP a reconnu que « les fils ne doivent pas payer pour leurs pères ».
A la veille du départ de Sarkozy, le Cercle algérianiste qui, par ses milliers d'adhérents, est la plus importante organisation des rapatriés, l'avait incité dans un communiqué à tenir au président algérien « un langage de vérité» sur le passé français de l'Algérie. Sur le terrain, on a vu les résultats. Loin de demander raison à son interlocuteur de ses propos insultants sur le "génocide" prétendument infligé par la France, Sarkozy a cautionné la vulgate FLN sous prétexte d'éviter « les paroles qui blessent ». Peu nous chaut qu'il n'ait pas été jusqu'à la "repentance", ou qu'il n'ait pas fait état du «traité d'amitié» dont le ministre algérien de l'Intérieur Zerhouni, en recevant son homologue hexagonal, a d'ailleurs précisé que, pour l'instant, il n'intéressait pas son gouvernement. Place à "l' amitie" et à sa « réalité quotidienne» ! Ce qui ne mange pas de pain. Car Sarkozy a accordé aux Algériens l'essentiel soit, comme nous l'annoncions dans notre n° du 10 novembre, l'accélération de la procédure d'obtention des visas. Encore que là-dessus, si l'on en croit Le Canard enchaîné, il y ait eu un os. Les services français (DGSE, DST, RG) s'étaient en effet inquiétés de la possibilité pour des milliers d'islamistes algériens repentis (officiellement) de venir librement en France où ils auraient eu les coudées franches pour reconstituer des réseaux. Averti et pas mécontent de faire un crocen-jambe à son numéro deux, même si, selon Le Nouvel Observateur, le voyage avait été préparé à l'Elysée, Dominique de Villepin lui aurait intimé par téléphone l'ordre de tenir bon sur ce sujet, l'accusant en privé« d'attitude irresponsable, prêt à lâcher sur les visas pour faire un coup politique ». Sarkozy-la-girouette (dixit Le Pen) s'est cependant incliné, les autorités algériennes lui ayant assuré (?) qu'elles nous fourniraient la liste des "indésirables" en France. A noter qu'à Alger, le candidat à la présidentielle a fait à la presse une déclaration de politique intérieure sur la candidature Ségolène Royal qui pour lui serait « tout bénéfice ». Propos indécents dans un pays étranger et de plus hostile. Il est vrai qu'à plusieurs reprises, Chirac avait fait de même. Mais ce n'est pas une excuse.
Le 15 novembre, la presse algérienne enterrait la visite de Sarkozy en minimisant ses résultats avec des commentaires du genre « beaucoup de bruit pour rien ». Sans doute une ruse car le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur a, volontairement ou non fait un pas de plus politiquement et moralement dans l'obéissance aux oukases d'Alger. Le comble, c' est que après certaines informations, Il disposerait dans les milieux dits rapatriés et harkis de petits télégraphistes qui s' activeraient pour lui apporter, lors de la présidentielle, les suffrages des patriotes « au cœur tricolore» comme disait feu le colonel Battesti. Si cela se confirme, nous en reparlerons.
Jean-Paul ANGELLELI. RIVAROL 2006








LE NOUVEAU COUP DE SARKOZY SUR LA TURQUIE

Selon Le Figaro, qui est le seul organe à le rapporter, mais on peut supposer qu'il ne l'invente pas, Jean-Pierre Jouyet, auditionné par la commission Balladur sur les institutions, a suggéré la suppression de l'article 88-5 de la Constitution obligeant de soumettre à référendum tout futur élargissement de l'Union européenne. Le secrétaire d'Etat a souligné s'exprimer à titre personnel. Mais Le Figaro souligne de son côté : « La proposition a été validée à l' Elysée, où l'on rappelle que la suppression de l'article 88- 5 avait été préconisée par le candidat Sarkozy.» (Ah bon ? Quand cela ?)
On se souvient que cet article avait été introduit par Jacques Chirac pour faire croire aux Français qu' ils auraient à se prononcer, le moment venu, sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Si l'on supprime cet article, on supprime donc cette ultime possibilité de refuser la Turquie.
« L'intention de Nicolas Sarkozy de supprimer la procédure du référendum pour tout élargissement européen dont J-P Jouyet s'est fait l'écho devant la Commission Balladur, confirme le reniement cynique du Président de la République sur la Turquie», constate Marine Le Pen dans un communiqué. « Après les manifestations d'intention de renforcer la présence française en Afghanistan ou de réintégrer totalement l'Otan, ce projet de réforme constitutionnelle, absolument injustifiée et antidémocratique, confirme la servilité atlantiste du locataire de l' Elysée.»
National Hebdo


mardi 18 septembre 2007

Service minimum dans les transports: le président a reculé

Comme nous l'avions pronostiqué, Nicolas Sarkozy a calé en route dans sa volonté d'instaurer un service minimum dans les transports publics. Les syndicats ont beau crier à qui veut les entendre que la loi votée par le Parlement cet été «menace gravement le droit de grève», elle est, en réalité, beaucoup moins radicale qu'annoncé. Le texte, ne prévoit, en effet, aucune possibilité de réquisitionner des grévistes. Et on cherchera en vain la mention, pourtant promise par le candidat, d'un maintien du trafic aux heures d'entrée et de sortie de bureau. Notre loi est une bluette comparée à la réglementation allemande: outre-Rhin, la justice peut interdire toute grève des cheminots dès lors qu'elle serait susceptible "d'engendrer un trop grand préjudice économique"
Le recul du gouvernement sur ce dossier clé pourrait avoir des conséquences plus importantes qu'on l'imagine. En l'absence d'un réel service minimum, notamment à la SNCF, Nicolas Sarkozy, qui entend réformer les régimes spéciaux des retraites, risque fort de se trouver dans une situation semblable à celle de 1995. A l'époque, Alain Juppé, qui voulait lui aussi réformer le statut des cheminots, avait dû faire machine arrière après trois semaines de grève qui avaient paralysé la France.
Cette demi-victoire n'empêche pas certains syndicats, CGT en tête, d'annoncer une possible riposte pour septembre, Coupe du monde de rugby ou pas. Ils ne digèrent pas l'obligation faite aux grévistes de se déclarer à leur employeur deux jours avant tout mouvement. Une disposition qu'ils jugent carrément «liberticide».
Anne Rosencher. Capital.

dimanche 16 septembre 2007

PS:MAJORITÉ

Le président n'a pas la baraka, mais il a pris des risques. En dépit de nos engagements européens, il a reporté à 20 12la réduction de nos déficits et de notre endettement. 2012 est la fin de son quinquennat: après moi, le déluge? Il appelle à ses côtés des gens qui récusent les réformes promises à ses électeurs. Contre elles, il a recherché la caution des inventeurs de la Couverture maladie universelle et des mécaniciens de cette machine à diviser son propre électorat qu'est SOS Racisme: Julien Dray et Malek Boutih. Il a même tenté de recruter le communiste Jean-Claude Gayssot, auteur de la loi toujours en vigueur qui doit étendre l'insécurité aux 36000 communes de France. Il confie les affaires de l'Etat à des gens qui tiennent pour vertu la grivèlerie de masse de prétendus "sans-papiers", organisée depuis 1975 par cet ancien étudiant communiste, son prédécesseur J. Chirac. A grand renfort d'allocations financées par nos déficits, budgétaire et social. Jacques Chirac n'est plus à l'Elysée, mais son successeur se hâte d'appeler aux affaires d'autres anciens étudiants communistes: en France avec Bernard Kouchner, auquel il confie nos affaires étrangères; dans le monde avec Dominique Strauss-Kahn, qu'il voudrait installer à la tête du Fonds monétaire international. Tout cela pour corriger son image. Auprès de qui? De la presse de gauche. D'un audiovisuel d'Etat dont François Mitterrand fit le monopole du PS et de l'extrême gauche. Il ne pense jamais à son électorat car il en ambitionne un autre.
Au vu des promesses du candidat qu'il fut et de son engagement de Dijon ("Je ne me livrerai à aucune ouverture politicienne à travers des débauchages "), "l'ouverture" dont le président Sarkozy est si fier à présent constitue un abus de confiance. Croit-il vraiment gagner par là le cœur et le vote des électeurs de gauche? Il travaille en à retourner les appareils. Casant les "éléphants", il isole François Hollande. Cela réjouit les jeunes "lions" du bestiaire socialiste, réunis par Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse, et donne à Manuel Valls, maire d'Evry, l'occasion d'envisager « un bout de chemin avec la majorité ». Pour y retrouver les "éléphants" casés par l'Elysée? «Nous sommes au bout d'un cycle », reconnaît Valls dans Le Figaro du 22 août. « Une grande partie des idées de gauche se sont épuisées. » Vantant « l'autorité républicaine », il dénonce François Hollande qui préfère "attendre le résultat des municipales" de l'an prochain.
En fait, Valls tend la main au président pour cogérer dès à présent « la justice, la lutte contre la criminalité et le dossier de l'immigration» dans l'esprit d'un « vivre ensemble» proche du communautarisme cher au président Sarkozy. C'est une main dont on peut craindre qu'elle ne soit attendue et saisie. Ce ne serait pas de nature à rallier au chef de l'Etat ses électeurs d'hier. Si la parole lui est rendue, les déçus seront nombreux à revenir à la droite nationale. Une moitié des électeurs de Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle l'a soutenu dans l'espoir de se débarrasser des personnages mêmes qu'il s'efforce, depuis, de rappeler aux affaires. Le nouveau président devra être réellement performant dans le domaine sécuritaire pour espérer retrouver leurs suffrages. Mais il semble en quête d'une majorité bien différente. En cent jours à l'Elysée, quelle dérive!
Bernard Cabanes: monde et vie. 1" septembre 2007 .

jeudi 13 septembre 2007

SARKO LA GAFFE

UN VA-T-EN GUERRE JUCHÉ SUR UN CHEVAL DE BOIS

L' avantage, avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'on n'est jamais déçu, l'homme parvenant sans cesse à repousser les limites de l'imbécillité, de irresponsabilité et de cette vulgarité crasse, devenue chez lui une invraisemblable marque de fabrique.

A la fin du mois d'août, Nicolas Sarkozy prononçait le traditionnel discours de chef de l'Etat, devant la conférence des ambassadeurs. Et, histoire de mettre de l'ambiance, avait déjà commencé à les insulter en coulisses, tel que le rapporte Yasmina Reza, dans son livre, L'aube le soir ou la nuit (Flammarion).
Après avoir lancé devant témoins, un tonitruant « Je me fous des Bretons! », il assurait donc :« Il devient très important de se débarrasser du quai d'Orsay ... J'ai un mépris pour tous ces types, ce sont des lâches ... Quand on est lâche, on ne réfléchit pas.·» Interrogée sur ces propos, Rama Yade, secrétaire d'Etat auprès du ministère des Affaires étrangères et européennes, n'a pas démenti. Un Président de la République française qui injurie le Quai d'Orsay; c'est du jamais vu.
Mais il est vrai que le bonhomme n'en est pas à son coup d'essai, ayant également innové en crachant sur la politique de la France, lors d'une visite à la Maison blanche.

Le tour d'horizon qu'il dresse ensuite des relations avec le vaste monde est à l'avenant. La Russie?« La Russie impose son retour sur la scène mondiale en jouant avec une certaine brutalité de ses atouts, notamment pétroliers et gaziers, alors que le monde; l'Europe en particulier,espèrent d' elle une contribution importante et positive au règlement des problèmes de notre temps que son statut retrouvé justifie. » Réponse de Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin: «Nous pensons qu'en parlant de "brutalité" à propos de la politique de la Russie, le président Sarkozy a fait preuve d'un peu d'émotivité. Nous pensons que, dans ce cas, le mot de "brutalité" était le reflet d'une langue française très belle et chargée d'émotion. En réalité, nous espérons de la compréhension de la part de nos partenaires européens. Ce n'est pas de la "brutalité", c'est du pragmatisme.» Au fait, qui est-il, pour qui se prend-t-'il, pour oser s'adresser ainsi au peuple russe et à son président, Vladimir Poutine ? Car si la Russie est « brutale »,- en Tchetchénie, par exemple -, l'Amérique ne l'est-elle pas en Afghanistan et partout ailleurs sur la planète? D'ailleurs, parlons de Vladimir Poutine. Et de Nicolas Sarkozy. Le second rend obligatoire la lecture d'une lettre de Guy Moquet, jeune résistant communiste, dans toutes les écoles - quitte à honorer les héros, il aurait été par exemple politiquement plus rassembleur de saluer le premier martyr de la France libre, Honoré d'Estienne d'Orves, fusillé le 29 août 1941. Alors que le premier, lui, a fait revenir sur la sainte terre de Russie la dépouille d'Anton Denikine, général en chef des armées blanches, avec les honneurs dus à un chef d'Etat. Un peu comme si les cendres de Cadoudal avaient été rapatriées au Panthéon. Mais on imagine qu'avec son inculture encyclopédique, "Cadoudal" n'évoque sûrement, chez notre actuel président, que le nom d'une marque de galettes vendéennes.

L 'Iran? L'Iran: « Un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable - et je pèse mes mots. » Et le même de « souligner l'entière détermination de la France dans la démarche actuelle alliant sanctions croissantes, mais aussi ouverture si l'Iran fait le choix de respecter ses obligations: Cette démarche est la seule qui puisse nous permettre d'échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran ... »
Toujours le même langage de voyou. « File-moi ta montre et je te donnerai l'heure ! » « Donne-moi ton portefeuille ou je te casse la gueule et si je te la casse, ta putain de gueule, c'est que tu l'auras bien cherché! » Il faut remonter à Al Capone ou le président ougandais Idi Amin Dada pour trouver trace de telles rodomontades de petites frappes de trottoir. Du coup, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a beau jeu de répondre: « Il manque encore d'expérience, ce qui veut dire que peut-être il ne comprend pas vraiment le sens de ce qu'il dit. » Il est un fait que ... Car, s'il s'agit d'un benêt, c'est grave ; et s'il comprend ce qu'il dit, ça l'est encore plus. Au fait, qu'Israël, nation singulièrement belliqueuse, puisse posséder l'arme nucléaire depuis plusieurs décennies ne serait-il pas plus inquiétant qu'une hypothétique bombe atomique iranienne, détenue par un pays qui, souvent attaqué, militairement par l'Irak, ou déstabilisé par les géniaux stratèges de la CIA - virer le nationaliste laïc Mossadegh, mettre ensuite à sa place un fantoche, le défunt Shah d'Iran, le lâcher après en faveur d'un ayatollah Khomeiny et chialer dans la foulée parce que la région a perdu de sa stabilité ? Il ne le dit pas et cela ne nous étonne pas.

Après avoir insulté les Perses, pourquoi ne pas faire de même des Arabes? Morceaux choisis ? Allons- y ! « Dans l'immédiat, nos efforts, ceux du Quartet (USA, Union européenne, Russie, (ONU) et des pays arabes modérés, doivent aller à la reconstruction de l'Autorité palestinienne. ( ... ) Que les parties et la communauté internationale se dérobent à nouveau à cette ambition, et la création d'un "Hamastan" dans la Bande de Gaza risque d'apparaître rétrospectivement comme la première étape de la prise de contrôle de tous les territoires palestiniens par les islamistes radicaux. » Une première question s'impose : qui lui écrit ses interventions ? Cauet ? Doc Gynéco ? La baby-sitter de son fils Louis ? Son "Quartet", s'il est composé à la fois des USA, de l'Europe de la Russie et de l'ONU, cela signifie qu'il représente l'ensemble des nations de la planète - elles sont toutes représentées à l'ONU, même Monaco. Alors, pourquoi ce distinguo fait avec les « pays arabes modérés » ? Que signifie, d'ailleurs, le terme de « pays arabe modéré» ? Que ces pays sont modérément arabes ? Décryptons la pensée sarkozyste. Un « Arabe modéré» n'est pas un Arabe dont la mère serait, exemple au hasard, finlandaise. Un « Arabe modéré» est un Arabe dont la souveraineté n'est que modérée; c'està-dire qu'il prend ses ordres à Washington - telle la Jordanie ou l'Egypte - Paris, c'est le cas du Maroc. Soit un Arabe aux ordres, le petit doigt sur la couture de la djellaba. Puis, le «Hamastan ». Pourquoi un tel vocable, chargé de mépris ? Après tout, le Hamas, longtemps aidé par Israël et les USA, afin de faire pièce au nationalisme laïc du Fatah, n' est-il pas sorti vainqueur des dernières élections législatives en Palestine? Nicolas Sarkozy est-il un véritable démocrate ou n'est-il démocrate que lorsque que le lapin sorti du chapeau claque électoral présente l'infini privilège de lui convenir ? Pour finir, s'il évoque ces « Arabes modérés », pourquoi n'en appelle-t-il pas à des « Israéliens modérés» ? Cela doit bien exister quelque part. Non? Si, si, en cherchant bien, en fouillant dans le - concept « d'Israéliens modérés », soit un Juif qui ferait shabbat une semaine sur deux et dont la carte d'identité-nationale ne serait valide que la moitié de l'année. En attendant l'apparition de « catholiques modérés », qui ne croiraient qu'un peu au Christ sauveur et tiendraient, un dimanche par mois, l'Eucharistie pour galéjade. Nicolas Sarkozy, quant à lui, n'occupe que très « modérément» sa fonction.
Béatrice PEREIRE, National Hebdo.